Comment l’augmentation de la durée des repas en famille affecte-t-elle la consommation de fruits et légumes des enfants ?

Comment l’augmentation de la durée des repas en famille affecte-t-elle la consommation de fruits et légumes des enfants ?

Dans une étude récente publiée dans le Réseau JAMA ouvert Journal, les chercheurs ont réalisé un essai clinique randomisé (ECR) auprès de 50 dyades parents-enfants en Allemagne entre le 8 novembre 2016 et le 5 mai 2017.

L’objectif de l’étude était d’évaluer l’effet de l’allongement de la durée des repas familiaux sur la consommation de fruits et légumes chez les enfants.

Étude: Effet des repas familiaux plus longs sur la consommation de fruits et légumes des enfants. Crédit d’image : EvgenyAtamanenko/Shutterstock.com

Arrière-plan

Manger moins de fruits et de légumes augmente le risque de maladies chroniques non infectieuses chez les enfants. Cependant, la consommation de fruits et légumes chez les enfants reste inférieure à la quantité recommandée à l’échelle mondiale.

Près des deux tiers de l’apport calorique de chaque enfant proviennent d’aliments préparés à la maison, c’est-à-dire consommés dans le cadre familial.

Ainsi, les repas familiaux sont importants pour la nutrition des enfants et façonnent leurs préférences alimentaires à l’avenir. Plus important encore, ils présentent un cadre idéal pour introduire des mesures diététiques pour améliorer leur santé.

À propos de l’étude

Dans la présente étude, les chercheurs ont utilisé une conception de manipulation intra-dyade pour effectuer un ECR dans un laboratoire de repas familiaux à Berlin, en Allemagne, afin d’examiner si des repas familiaux plus longs augmentaient la consommation de fruits et légumes des enfants âgés de 6 à 11 ans.

Ces enfants n’avaient pas d’allergies alimentaires et ne suivaient pas de régime particulier. Ils se nourrissaient d’aliments planifiés et préparés par l’un de leurs parents, servant de gardien nutritionnel dans le ménage.

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L’équipe s’est assurée que toutes les dyades parents-enfants subissaient deux conditions au moment des repas, mais les a randomisées dans l’une des conditions en utilisant une méthode de randomisation par blocs (conception AB/BA).

Tout d’abord, les chercheurs ont demandé à tous les parents de remplir une évaluation en ligne avec leurs enfants à la maison, ce qui les a aidés à servir de la nourriture et des boissons selon les préférences de l’enfant.

Ensuite, les dyades ont visité le laboratoire pour deux repas du soir gratuits, qui se sont déroulés selon des durées de repas régulières et plus longues. Ainsi, chaque parent et chaque enfant ont suivi une durée de repas familiale régulière (témoin) et une durée de repas augmentée (intervention).

L’équipe a proposé les mêmes catégories d’aliments et de boissons et les mêmes tailles de portions à tous les participants. Ils ont codé la consommation alimentaire des dyades parents-enfants à partir des enregistrements vidéo à l’aide d’un système de codage standardisé.

Ils ont calculé le nombre moyen de bouchées par minute dans les deux conditions pour comparer leur taux d’alimentation dans des conditions régulières par rapport à des conditions plus longues au cours de la même période.

Enfin, l’équipe a exploré la dynamique de la consommation alimentaire dans le temps pour des conditions normales et plus longues en utilisant un modèle mixte linéaire et logarithmique, dans la mesure du possible.

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Résultats

Les résultats de l’essai ont indiqué que les enfants consommaient plus de légumes et de fruits pendant les repas familiaux plus longs, au moins 10 minutes de plus en moyenne.

Il est pertinent pour la santé publique car environ une portion supplémentaire de fruits et légumes par jour, correspondant à 100 g, pourrait réduire le risque de maladie cardiométabolique de 6 à 7 %.

Il est frappant de constater que les enfants ne mangeaient pas plus d’autres aliments (pain ou fromage), ce qui montre que des repas familiaux plus longs amélioraient également la qualité de l’alimentation des enfants.

Il est possible qu’outre l’exposition à la nourriture pendant plus de temps, la coupe des fruits et des légumes en bouchées les rende pratiques à manger pour les enfants. En revanche, d’autres aliments restaient peu pratiques à consommer.

Pour les fruits, les auteurs ont noté une interaction significative à tous les niveaux entre le pourcentage d’heures de repas et l’état (plus long vs régulier).

Ainsi, alors que les enfants avaient mangé des morceaux de légumes à la fin de leur temps de repas régulier dans la condition la plus longue (100 % de la durée du repas à 150 %), ils mangeaient plus de fruits dans la condition la plus longue pendant le temps supplémentaire. De toute évidence, des repas plus longs les ont aidés à consommer des quantités supplémentaires de fruits.

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De plus, des repas familiaux plus longs réduisaient les taux d’alimentation et augmentaient la satiété, réduisant ainsi le risque d’obésité parce que les enfants mangeaient moins de desserts.

Cependant, les chercheurs n’ont trouvé aucune association entre la condition de temps de repas plus long et une atmosphère positive.

conclusion

Les résultats de l’essai actuel ont confirmé une légère augmentation d’environ 10 minutes de l’heure des repas en famille, une intervention à seuil bas, une amélioration substantielle du comportement alimentaire des enfants et de la qualité globale de l’alimentation. En conséquence, les chercheurs ont suggéré de se concentrer sur les heures de repas lorsqu’il est le plus possible d’augmenter le temps en tenant compte des préférences des enfants.

Pendant le petit-déjeuner, tout le monde se presse, il est donc préférable d’augmenter l’heure des repas pour les collations du soir ou le dîner. La mise en place de règles transparentes qui obligent à rester sur la table pendant une certaine durée pourrait s’avérer bénéfique.

Il est également simple et peu coûteux de mettre des fruits et légumes à disposition sur la table. Néanmoins, cultiver cette simple habitude chez les enfants dès le plus jeune âge pourrait contribuer à résoudre un gros problème de santé publique.

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