Les « cuisines fantômes » ont changé le paradigme des restaurants dans les villes. La virtualisation des entreprises remplace le service client par des applications de livraison, augmentant ainsi la productivité et réduisant la taille des établissements. Un nouveau modèle économique, alimenté par de nouveaux modes de consommation, introduit une nouvelle dynamique dans la ville.
Il est révolu le temps où « manger au restaurant » impliquait de quitter la maison et de parcourir les rues en lisant les menus affichés à l’entrée des restaurants. Les plateformes de livraison à domicile ont créé un menu urbain unifié et l’ont placé dans nos smartphones. Là-bas, nous trouvons nos restaurants préférés, nous avons des promotions et nous découvrons la carte de cet endroit où nous passons habituellement mais que nous n’osons jamais visiter. Mais aussi certains où nous ne pouvons pas nous asseoir.
Ces restaurants sont des comptoirs de emporter ou encore des « cuisines fantômes », qui n’existent que dans le monde virtuel. Ils apparaissent loin des grandes artères, souvent incarnés, apportant avec eux une nouvelle dynamique, numérique et dématérialisée. Nous avons essayé de le comprendre avec les personnes qui ont créé des concepts comme celui-ci dans la région métropolitaine de São Paulo.