Comment les Kenyans ont adopté la tendance des rencontres en solo

Le concept de rencontres en solo a gagné en popularité ces dernières années, offrant aux individus la possibilité d’investir en eux-mêmes sans pressions ni distractions extérieures.

Cette tendance reflète une appréciation croissante de l’indépendance et de l’amour-propre dans la société actuelle, qui évolue à un rythme effréné. Mme Aroko, journaliste, a intégré les rendez-vous en solo dans sa routine quotidienne, en sortant deux fois par mois pour profiter d’une variété d’activités. Ces sorties vont du dîner dans divers restaurants à la projection de films ou aux soins de spa. Elle trouve également du plaisir dans les pique-niques solitaires, où elle peut observer le monde qui l’entoure. Au début, Mme Aroko a dû faire face à des sentiments de solitude et de doute sur elle-même, remettant en question la normalité de ses activités solitaires. Cependant, au fil du temps, elle a développé une profonde appréciation pour sa propre compagnie, favorisant un fort sentiment d’indépendance.

L’approche de Mme Aroko est unique en son genre : elle planifie ses activités mensuelles par ordre alphabétique, ce qui ajoute de la structure et de l’excitation à ses aventures en solo. Ce système l’a amenée à explorer un large éventail d’expériences, du bowling aux repas dans divers établissements tels que About Thyme, Soho et Valley Coffee Shop. Tout au long de ses explorations culinaires, le poulet reste son plat préféré. La tendance des rencontres en solo dépasse les frontières entre les sexes, comme l’illustre Ally Gakweli, un spécialiste du marketing de 27 ans. Gakweli a adopté les sorties en solo comme un moyen de cultiver son confort et son indépendance. Il assiste fréquemment à des concerts et dîne seul, appréciant la flexibilité de poursuivre ses intérêts sans interruption.

Contrairement à Mme Aroko, Gakweli préfère une approche plus fluide de la planification, visant à vivre environ trois activités par mois. Si les rencontres en solo peuvent conduire à des interactions réconfortantes, elles ne sont pas sans défis. Les dîneurs solitaires sont souvent confrontés à des stéréotypes sociaux, beaucoup supposant qu’ils recherchent de la compagnie. Mme Aroko note qu’arriver seul dans un lieu très fréquenté peut conduire à des idées fausses sur les intentions de quelqu’un. Cette tendance a suscité un engouement chez diverses personnes, dont Emmah Cherutich, qui a commencé à sortir seule il y a plus de dix ans. Aujourd’hui âgée de 29 ans, Cherutich réfléchit à la façon dont ces expériences ont eu un impact positif sur sa santé mentale, lui offrant des possibilités d’introspection et de créativité grâce à la tenue d’un journal lors de ses sorties.

Le parcours de Deborah Faraja vers les rencontres en solo est apparu comme un moyen de guérison après une rupture difficile. À partir de 2021, sa pratique mensuelle s’est transformée en une expérience personnalisée où elle adapte ses sorties à son humeur, optant parfois pour des aventures décontractées et d’autres fois profitant de l’occasion pour mettre en valeur son sens de la mode. Cette personnalisation ajoute un élément de joie et d’expression personnelle à ses expériences.

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