Au Québec, le gaspillage alimentaire coûte en moyenne 1300$ par ménage chaque année. En 2022, plus de 1,2 million de tonnes d’aliments ont été jetées. Face à ces chiffres, le Québec s’engage dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Mais que faire pour l’éviter ?
L’expert en lutte contre le gaspillage alimentaire, Éric Ménard, explique lors d’une interview matinale que la première étape est de vérifier ce que vous avez déjà à la maison avant d’acheter. “Souvent, on a envie d’acheter de nouveaux aliments, alors qu’il y a peut-être des aliments qui risquent de se perdre dans le réfrigérateur”, ajoute-t-il.
Les ingrédients les plus périssables, tels que les fruits, les légumes ou les viandes, doivent être prioritaires. “Il faut ajuster notre menu en fonction de ce que nous avons déjà, pour gaspiller moins”, précise M. Ménard.
Avoir une liste d’épicerie est également un bon choix pour éviter d’acheter des aliments dont vous n’avez pas besoin. Vous pouvez quand même profiter des rabais, mais “vous devez le faire intelligemment, avec lucidité”, note-t-il.
Bien souvent, il vaut mieux ne pas profiter d’une réduction si vous ne savez pas quand vous allez consommer le produit. “Si vous achetez deux brocolis pour le prix d’un et que vous en gaspillez un, vous n’avez pas fait une bonne affaire”, souligne l’expert.
“Jeter des aliments, c’est jeter de l’argent !” Plus vous jetez d’aliments, plus votre facture augmente. Dans une société de surconsommation, le gaspillage est devenu banal. Les gens ont tendance à se dire : “Pourquoi devrais-je manger un produit qui n’est pas optimal alors que je peux simplement le jeter et en acheter un autre ?” Pourtant, il est important de changer ces pratiques.
Il ne faut pas considérer les dates de péremption comme une obligation de jeter les aliments après cette date. Selon l’expert, il est nécessaire d’encadrer et de mieux comprendre pour éviter le gaspillage. “Cela ne veut pas dire qu’il faut jeter, mais plutôt les consommer plus rapidement une fois dépassée la date de péremption. Le fait que cela soit meilleur avant ne signifie pas que ce n’est plus bon après”, conclut M. Ménard.
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