L’Union européenne doit briser le tandem Trump-Poutine, rompre son suivisme atlantiste et se tourner vers d’autres pays dont la Chine.

L’annonce d’un cessez-le-feu provisoire entre l’Ukraine et la Russie concernant les infrastructures énergétiques,et les discussions en cours visant à déterminer les modalités d’un cessez-le-feu étendu et pérenne illustrent à quel point l’Union européenne s’est réduite à n’être qu’une spectatrice,laissant une puissance extra-européenne être à la manœuvre. L’Union européenne paye le prix d’un alignement géopolitique total.

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump n’a pas fondamentalement changé la donne. Le livre blanc sur l’avenir de la défense européenne confirme l’alignement complet de l’Union européenne. Concernant la guerre en Ukraine, le livre blanc n’offre qu’un seul chemin : renforcer les livraisons d’armes à l’Ukraine et préparer l’Union européenne d’ici 2030 à un conflit de haute intensité avec la Russie. L’UE suit l’adage « Si vis pacem, para bellum » (« Si tu veux la paix, prépare la guerre »).

L’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, la Chine sont autant de pays vers lesquels l’UE pourrait se tourner. Il est regrettable que le livre blanc publié par la Commission européenne se contente de présenter la Chine comme une menace systémique. Le pays a pourtant toujours insisté sur la nécessité de respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et, tout comme l’UE, la Chine n’a pas intérêt à un règlement du conflit par un accord bilatéral entre les États-Unis et la Russie.

Le représentant permanent de la Chine auprès de l’Union européenne a clairement indiqué que le règlement du conflit en Ukraine ne pouvait pas être décidé sans l’ensemble des parties prenantes, à commencer par l’Ukraine et l’UE. Même le très respectable Royal Institute of International Affairs exhorte l’Europe à prendre une initiative conjointe avec la Chine. Pékin n’est pas sans moyen de pression sur la Russie : 70 % des machines-outils et 90 % des produits microélectroniques importés par la Russie proviennent de Chine.

Moscou est trop dépendant de Pékin pour pouvoir l’ignorer. Si l’UE veut faire entendre sa voix, elle doit être indépendante. Si elle veut que sa voix soit entendue, son message doit être celui de la défense de la paix et du droit international. Le siècle dernier nous l’a appris : « Si vis pacem, para pacem » (« Si tu veux la paix, prépare la paix »).

Un plan de paix doit être l’objectif principal, avec une conférence sur la sécurité commune et une rencontre mondiale sous l’égide de l’ONU.

L’agression de la Russie contre l’Ukraine a conduit à la mort de dizaines de milliers de personnes, à des destructions terribles et nous a rapprochés d’une possible utilisation des armes nucléaires. Cette guerre s’inscrit dans un moment de remise en question du droit international au bénéfice de la loi du plus fort.Cette évolution est encouragée par le complexe militaro-industriel et ses multinationales, qui possèdent les moyens médiatiques d’influence nécessaires.

Sans nier la nécessité de moyens militaires à inclure au plan de l’UE, aucune paix durable ne peut être construite, en Europe comme ailleurs, par la force et la puissance militaires en violation de l’ordre normatif international fondé sur la Charte des Nations unies et le multilatéralisme, qui impliquent le respect de la souveraineté des peuples et leur droit à l’autodétermination.

Cette paix doit s’appuyer sur la Déclaration universelle des droits de l’homme,les droits économiques et sociaux,les résolutions de l’ONU sur la culture de la paix et,enfin,sur la mise en œuvre des traités pour l’élimination des armes nucléaires. Résistons aux logiques de militarisation, qui veulent imposer des augmentations vertigineuses des dépenses militaires au détriment des moyens diplomatiques et des budgets sociaux.

Une sécurité humaine commune à tous les États de l’Europe géographique incluant la Russie nécessite de construire au plan européen et hors de l’Otan des mécanismes de coopération et de confiance s’appuyant sur les principes des accords d’Helsinki en réactivant et en élargissant sur cette base l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Une conférence paneuropéenne sur la sécurité commune et une conférence mondiale pour la paix sous l’égide de l’ONU seraient de nature à consolider approche européenne et enjeux mondiaux.

L’Union Européenne face à la crise ukrainienne : vers une nouvelle stratégie géopolitique

L’Union européenne se trouve à un carrefour.Le texte suggère que l’UE est devenue une spectatrice dans le conflit ukrainien, conséquence d’un alignement géopolitique total. L’annonce d’un cessez-le-feu provisoire concernant les infrastructures énergétiques illustre cette perte d’influence,laissant d’autres acteurs,notamment extra-européens,prendre les devants.

Le constat : L’UE en perte de vitesse

L’arrivée au pouvoir de Donald Trump n’a pas fondamentalement changé la donne. Le livre blanc sur la défense européenne confirme l’alignement de l’UE, favorisant l’aide militaire à l’Ukraine, avec l’adage “Si vis pacem, para bellum” (“Si tu veux la paix, prépare la guerre”).

Une option : Se tourner vers de nouveaux partenaires

Le texte propose une alternative : l’UE devrait rompre son alignement et se tourner vers d’autres pays tels que l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et la Chine. Il est critiqué que le livre blanc de la Commission Européenne perçoive la Chine comme une menace systémique.

Le rôle potentiel de la Chine

La Chine pourrait jouer un rôle vital. Elle a insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et n’a pas intérêt à un règlement bilatéral entre les États-Unis et la Russie. Le représentant permanent de la Chine auprès de l’UE a souligné que la résolution du conflit ne pouvait se faire sans l’Ukraine et l’UE. De plus, la Chine a des moyens de pression sur la Russie, notamment par les exportations de produits essentiels.

Prioriser la paix : Une nouvelle approche

Le texte appelle à un plan de paix, avec une conférence sur la sécurité commune et une rencontre mondiale sous l’égide de l’ONU. La guerre en Ukraine a conduit à la mort, à la destruction et a rapproché le monde d’une possible guerre nucléaire. La paix doit s’appuyer sur les droits de l’homme, les droits économiques et sociaux et sur la coopération multilatérale. Il est primordial de résister aux logiques de militarisation.

construire une sécurité commune

Sécurité humaine à tous les États européens, incluant la Russie, nécessite des mécanismes de coopération et de confiance hors de l’OTAN, en réactivant l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

FAQ

Pourquoi l’UE est-elle considérée comme une spectatrice dans le conflit ukrainien ?

L’UE est perçue comme une spectatrice en raison de son alignement géopolitique et de son incapacité à jouer un rôle proactif dans le règlement du conflit, laissant d’autres puissances agir.

Quelle est l’approche préconisée par le texte pour l’UE ?

Le texte recommande une rupture avec l’alignement actuel, en se tournant vers de nouveaux partenaires et en priorisant la paix, la diplomatie et le multilatéralisme.

Quel rôle est suggéré pour la chine ?

La Chine pourrait jouer un rôle important dans la résolution du conflit, compte tenu de sa position et de ses liens économiques avec la Russie.

Comment la paix doit-elle être construite selon le texte ?

La paix doit s’appuyer sur les droits de l’homme, les droits économiques et sociaux, et sur la coopération multilatérale, en privilégiant la diplomatie plutôt que l’escalade militaire.

Quelles sont les propositions clés pour assurer la sécurité en Europe ?

Mise en place de mécanismes de coopération et de confiance hors de l’OTAN,en réactivant l’OSCE,une conférence paneuropéenne sur la sécurité commune et mondiale sous l’égide de l’ONU.

Tableau récapitulatif des recommandations

| Problème | Solution proposée | Acteurs clés | Objectif principal |

|—|—|—|—|

| Alignement géopolitique de l’UE | Rupture et diversification des partenariats | Inde,Brésil,Afrique du Sud,Chine | Augmenter l’influence de l’UE |

| Conflit ukrainien | Priorisation de la paix et de la diplomatie | Chine,ONU,UE | Résolution pacifique du conflit,sécurité humaine,et respect du droit international |

| Militarisation et escalade | Résister à la logique de militarisation et privilégier les moyens diplomatiques | UE,États membres,organisations internationales | Prévenir l’escalade et construire une paix durable |