Sept ans auparavant, le nouveau Plan local d’urbanisme (PLU) de Draguignan était créé. “Aujourd’hui, une révision générale de ce document est en cours d’élaboration”fait savoir Sylvie Autiero, chargée de planification au service d’urbanisme de la ville.
Lancée début 2023 – actuellement en phase d’étude –, cette révision donnera lieu à “deux ou trois” réunions publiques, jusqu’à sa finalisation théorique courant 2026-2027.
Des concertations organisées dans le but “de faire le point et donner la parole à la population sur le futur de leur commune”poursuit Danielle Adoux-Copin, adjointe déléguée à l’urbanisme, à la transition écologique et solidaire.
La première réunion est prévue ce mercredi 26 juin 2024, à 18h, au complexe Saint-Exupéry: “Tous les Dracénois y sont conviés.”
Vision générale avant l’intérêt privé
Avant toute chose, à quoi sert un PLU? Sylvie Autiero résume: “C’est à la foi un projet d’aménagement du territoire, un document réglementaire qui s’applique au droit du sol: construire où et comment?, et une procédure réglementaire à respecter.”
Si vous souhaitez planter un arbre dans votre jardin, construire une piscine ou une pergola, vous devez vous référer obligatoirement à ce document d’urbanisme. Une démarche qui s’applique aussi aux services municipaux, s’ils souhaitent modifier l’espace public.
Attention cependant. “La parole sera donnée, mais elle devra concerner avant tout de grandes thématiques liées au PLUprévient la chargée de planification, qui a prévu un volet pédagogique. Et non pas aborder les projets privés du type “et moi, ma parcelle?”. »
Les demandes personnelles devraient, elles, être remontées à l’enquête publique “plus tard”lorsque les services techniques auront avancé sur la révision et réuni davantage d’informations.
Le PLU face aux changements
“Le périurbain et le centre de Draguignan seront les zones concernées en priorité par le futur PLUdétaille-t-on. On ne touchera pas aux zones agricoles et naturelles.”
Végétalisation, densification de l’espace urbain pour respecter la loi Zéro artificialisation nette (ZAN), hauteur des immeubles, infrastructures liées à l’eau potable… “On parlera de “la ville sur la ville” »illustre Danielle Adoux-Copin.
Car, impossible en 2024 de penser l’urbanisme sans le prisme environnemental et social: “Avant, on ne se posait pas de question, le seul frein à la construction était l’argentcontextualise Sylvie Autiero. Or, à présent, la situation s’est inversée: le foncier libre a une valeur écologique, il ne doit plus forcément être occupé.”
Un espace repensé également pour “une population vieillissante, les jeunes qui restent de plus en plus longtemps au sein du foyer familial, les familles monoparentales, etc”.
Intégrer les jeunes
Des enjeux que la Ville souhaite également aborder avec la jeunesse (11-25 ans): “Un questionnaire [désormais clos] a été mis en ligne afin de comprendre leur vision de la ville. Les résultats seront présentés à la réunion publique. Puis, selon les thématiques prioritaires pour eux, nous allons faire travailler le conseil municipal jeune dessus, à la rentrée.”
Une rentrée qui devrait inclure également des ateliers sur le PLU avec les conseils de quartiers.
2024-06-25 21:27:00
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