Comment se porte le Ministre Faber en Europe ? “Une poignée de main ferme, un large sourire”

Rapport des premiers voyages à l’étranger

Par RTL Nieuws·il y a 34 minutes·Edit: il y a 1 minute

© ANPRTL

La ministre Faber de l’Asile et de la Migration est apparue pour la première fois sur la scène européenne cette semaine pour une réunion avec ses 26 collègues migrants de l’Union européenne. Elle s’est également rendue au Danemark et en Pologne. Comment se porte-t-elle en Europe ? La journaliste politique Floor Bremer était présente et décrit ce qu’elle a vu.

La pluie tombe du ciel alors que Faber se rend mercredi au Luxembourg pour ses premières consultations européennes. Cela conduit à des situations dangereuses sur la route. Son collègue ministre de la Justice, David van Weel, qui est également en route pour le Luxembourg, a même fait une sorte de dérapage avec sa voiture.

Faber préfère ne pas consulter l’Europe

Le fait que même la météo crée un obstacle à la réunion européenne symbolise le fait que Faber préfère ne pas consulter l’Europe. Mais même les fortes pluies ne peuvent pas empêcher Faber d’arriver le lendemain matin à l’entrée principale du bâtiment de l’UE, dans la brume grise du matin. Où elle préférerait ne pas être.

Car la veille des réflexions de politique générale de septembre, elle a publié une photo d’elle signant une lettre à la Commission européenne. Le contenu correspond une feuille A4Si jamais un amendement du traité devait être apporté, les Pays-Bas souhaiteraient occuper une position exceptionnelle dans la politique migratoire. Un désabonnement. Cordialement, Marjolein Faber.

C’est le message néerlandais avec lequel Faber entre pour la première fois sur la scène politique européenne. Et comme c’est devenu une constante pour toutes les idées de la ministre Faber : elle les aborde avec beaucoup de positivité. Lorsqu’on lui demande à son arrivée si elle espère recevoir le soutien des autres Etats membres pour ce plan, elle répond : “Oui, pourquoi pas ? Je suis optimiste, vous le savez.”

Continuer sans l’Europe

Le fait que la note des Pays-Bas ne figure nulle part à l’ordre du jour n’y change rien. Faber a de nombreux rendez-vous individuels avec ses nouveaux collègues européens au cours de la journée, elle a donc toutes les occasions de souligner que, en ce qui concerne ce gouvernement, les Pays-Bas souhaitent poursuivre leur politique migratoire sans l’Europe.

Tandis que Faber démarre énergiquement ses premières nominations, les autres ministres entrent à travers une haie de journalistes de l’autre côté du bâtiment. En réponse aux questions de la presse néerlandaise, ils déclarent tous qu’ils ne pensent pas que l’opt-out soit une bonne idée, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous. Son collègue suédois de centre-droit affirme qu’il est préférable pour l’Europe de travailler ensemble plutôt que de quitter les pays individuellement. Un avis que partage également sa collègue finlandaise d’extrême droite.

Mais Faber a un objectif clair en tête. C’est pourquoi elle s’est rendue au Danemark deux semaines plus tôt lors de son premier voyage international, pour s’inspirer. Les Danois ont effectivement négocié l’opt-out tant souhaité par ce gouvernement lors des négociations du traité de Maastricht en 1992.

Un style presque aussi enthousiaste que Rutte

Il est frappant de constater que Faber utilise un style presque aussi enthousiaste que Mark Rutte lors des réunions avec ses collègues internationaux. Une poignée de main ferme, un large sourire et une introduction « ravi de vous rencontrer » font partie du forfait standard. À la question d’ouverture polie danoise d’où elle vient, elle articule Hoe-ve-laken très clairement à deux reprises, puis répond utilement à son hôte par “Vous ne le savez probablement pas”.

© ANP

En tant que nouvelle venue, elle est accompagnée au Luxembourg par le représentant permanent des Pays-Bas auprès de l’UE, Pieter Jan Kleiweg de Zwaan. Depuis qu’elle est devenue ministre, Faber porte des vêtements aux couleurs saisissantes, une idée de son formateur en médias pour paraître « moins stricte ». Dans sa veste bleu vif et sa jupe à fleurs, elle marche un peu maladroitement derrière le grand De Zwaan dans la salle de réunion. Elle pose ses affaires à côté du panneau Pays-Bas et regarde autour d’elle avec inquiétude. “Puis-je les laisser ici?” demande-t-elle pour être sûre.

Il la présente aux autres ministres : « Voici votre collègue français. Poignée de main ferme, légère révérence, large sourire. “Ravi de vous rencontrer.” Le fait que le même collègue juste à l’extérieur ait rejeté en langage clair l’idée néerlandaise d’opt-out n’enlève rien à la cordialité de Faber. Elle lui donne une tape amicale sur le bras.

Faber est alors surpassée en enthousiasme par son collègue polonais. Il utilise la poignée de main ferme pour la serrer dans ses bras (voir message X ci-dessous). Elle ne recule pas et participe avec enthousiasme. « Prenons un verre plus tard », suggère-t-elle.

Ce n’est pas un hasard si sa plus longue rencontre d’introduction a lieu avec son collègue hongrois. Le pays de Victor Orban est le seul qui, après les Pays-Bas, a également demandé une dérogation aux règles migratoires. Ainsi, au sein du club des ministres des migrations, la Hongrie est actuellement le seul allié de Faber dans sa mission.

Elle est agréablement surprise de l’accueil qui lui est réservé, dit ensuite Faber, presque surpris, devant la presse néerlandaise et internationale rassemblée. Elle souhaite accorder une mention particulière à sa conversation avec le commissaire européen Johansson. Faber a reçu un compliment de sa part sur la sécurité avancée de la frontière néerlandaise à Schiphol. Et cela lui procure « un sentiment de fierté », répète-t-elle à plusieurs reprises.

Lorsque la presse internationale veut savoir quelle est la situation actuelle des projets de non-participation des Pays-Bas, elle doit admettre dans un anglais saccadé que rien ne se passe pour le moment. “Je veux toujours cette position exceptionnelle, mais tant qu’elle n’est pas là, nous respecterons simplement les accords européens.”

En fin de journée elle poste un message sur X avec des photos de ses rencontres. Le mot « opt-out » n’apparaît plus.

Car telle est la réalité avec laquelle elle rentre aux Pays-Bas : simplement travailler en collaboration avec les autres États membres européens. L’optimisme de Marjolein Faber n’y change rien.

#Comment #porte #Ministre #Faber #Europe #Une #poignée #main #ferme #large #sourire

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.