Comment un inventeur allemand veut protéger les navires des attaques de pirates

Le transport maritime international n’est pas une activité sûre. La raison : les pirates. Les navires marchands grecs naviguant dans la mer Égée étaient en proie aux pirates il y a plus de deux mille ans. À l’époque moderne, les attaques de pirates se produisent principalement à deux carrefours des routes commerciales internationales : dans la Corne de l’Afrique, près de la Somalie, et plus récemment dans la mer Rouge, près du Yémen.

Et les attaques deviennent de plus en plus audacieuses, en partie grâce à la technologie moderne des drones : selon la Chambre de commerce internationale, 120 navires ont été détournés par des pirates rien que l’année dernière. Pour l’équipage des navires, cela représente un danger pour la vie et l’intégrité physique, et pour les armateurs et les grandes entreprises de commerce et de logistique, cela constitue une menace pour leurs activités en raison du vol de marchandises et des rançons extorquées.

Le danger que représentent les pirates en haute mer est désormais si grand qu’une alliance internationale dirigée par les États-Unis patrouille en mer Rouge avec des navires de guerre. Une situation qui a donné une idée à l’ancien entrepreneur en bâtiment munichois Andreas Golmayer.

Golmayer a déposé une demande de brevet. Il a inventé un système anti-piratage pour les grands porte-conteneurs. Son principe : Une sorte de rail est fixée sur le flanc des navires. Un dispositif de déchargement chargé de cylindres en acier pesant 500 kilogrammes circule sur ce rail. Grâce au suivi laser, il peut identifier les navires pirates et se positionner exactement au-dessus d’eux lorsqu’ils s’approchent de l’embarquement. Les cylindres d’acier sont ensuite largués pour détruire ou endommager les bateaux pirates.

“Le traîneau peut se déplacer le long du navire à une vitesse de 100 kilomètres par heure”, Golmayer a déclaré au « Handelsblatt ».Selon le journal, Golmayer aurait vendu son brevet à l’entreprise de construction métallique Georg Beyer de Mühlheim an der Ruhr. En échange, il reçut la moitié des actions de la société. Des premières discussions sur d’éventuels tests du système sont actuellement en cours avec les compagnies maritimes.

jg