UNE TRANSITION DU POUVOIR DICTÉE EN PRINCIPE PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
Il faut être vague sur ces chiffres. Ils ont fluctué au fil des ans, par exemple lorsque Xi Jinping en 2012 a réduit le nombre de membres du PBSC de neuf à sept.
En fait, une grande partie de la transition du pouvoir est dictée par les désirs personnels du secrétaire général de l’époque, qui s’engage dans la négociation du pouvoir et le marchandage avec les factions rivales.
Les conventions et les normes des 20 dernières années semblaient être efficaces pour guider le processus de sélection, jusqu’au dernier congrès du parti. L’âge de la retraite de 68 ans pour les membres du Politburo, les futurs membres du PBSC promus de l’actuel Politburo et les successeurs installés après le premier mandat de cinq ans ont tous donné un air de prévisibilité à la transition.
Mais Xi, 69 ans, s’est montré disposé à déchirer certaines, sinon toutes, de ces conventions. Contrairement à ses deux prédécesseurs, il ne s’est pas doté d’un successeur clair et est en fait prêt à assumer au moins un troisième mandatau-delà des deux (ou deux et demi) mandats des anciens présidents Hu Jintao et Jiang Zemin.
Il n’y a pas de limite de mandat officielle pour les secrétaires généraux du PCC, ce qui permet à Xi de rester au sommet du parti aussi longtemps qu’il le souhaite. Il a également modifié la constitution du pays en 2018 pour supprimer les limites de mandats pour son autre rôle de président.
Il est important de noter que Xi n’a pas supprimé les limites du nombre de mandats pour le premier ministre, ce qui signifie que son rival Li Keqiang, 67 ans, devra démissionner de son poste en mars et pourrait donc être démis du Politburo lors du congrès du parti, bien qu’il n’ait pas l’âge de la retraite. .
Cela rend les pronostics autour de ce congrès du parti plus difficiles car il n’est pas clair si Xi continuera à respecter l’âge de la retraite pour ses alliés, ou s’il visera à modifier la taille du Politburo et du PBSC pour accueillir davantage de ses protégés.
