En tant que députée et ministre, Rita Verdonk n’a jamais hésité à faire des déclarations controversées et elle ne le fait pas aujourd’hui, au crépuscule de sa vie politique, au cours de laquelle elle est conseillère municipale à La Haye. Verdonk a franchi le pas cette semaine en n’excluant pas une vaccination forcée.
Elle répond à la récente épidémie de rougeole dans la région d’Eindhoven, où au moins quatorze enfants et un adulte ont été infectés. Selon le GGD, ils n’étaient tous pas vaccinés. En outre, on a appris vendredi que quatre bébés étaient déjà morts cette année à cause de la coqueluche. Le faible taux de vaccination y joue également un rôle.
A lire aussi : Épidémie de rougeole à Eindhoven et dans ses environs, 15 infections signalées
Tout d’abord : la coercition est un remède qui peut susciter de grandes résistances et donnerait de l’oxygène à la méfiance déjà croissante à l’égard du gouvernement. En ce sens, le plaidoyer de Verdonk ne vaut pas une recommandation. Mais cela ne change rien au fait qu’il est grand temps de mettre la question de la vaccination en bonne place sur l’agenda politique. Le taux de vaccination aux Pays-Bas est en baisse depuis 2015, selon le RIVM. Cela est dû en partie au succès du programme national de vaccination, explique le psychologue comportementaliste Bastiaan Rutjes à Nieuwsuur : les gens ne voient tout simplement plus ce qu’une maladie comme la rougeole peut faire. D’un autre côté, la période du coronavirus a accru le scepticisme à l’égard de la vaccination : le mouvement anti-vax s’est sensiblement développé.
A lire aussi : Le taux de vaccination contre les maladies infectieuses doit encore augmenter
Ce qui est particulièrement nécessaire aujourd’hui, ce ne sont pas des mesures coercitives forcées, mais des campagnes d’information considérablement accrues. Avec des explications claires et concises sur l’utilité de la vaccination qui contrebalancent la suspicion qui s’exprime principalement à travers les réseaux sociaux. Les dernières décennies ont incontestablement prouvé l’utilité de la vaccination pour la santé publique. Depuis l’introduction du Programme national de vaccination en 1957, des milliers de vies d’enfants ont été sauvées, selon le RIVM, grâce à la protection contre des maladies infectieuses telles que la rougeole, la coqueluche ou la polio. Il est urgent d’attirer une nouvelle fois l’attention sur ce pas de géant médical dans les quartiers et quartiers où la volonté de vacciner a chuté de manière alarmante.
2024-03-16 05:00:00
1710566729
#Commentaire #Forcer #naide #pas #vaccination #informer..