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Commentaire : Nancy J. Altman — La future question des valeurs de la sécurité sociale, et non l’abordabilité

Commentaire : Nancy J. Altman — La future question des valeurs de la sécurité sociale, et non l’abordabilité

La sécurité sociale est financée et gérée de manière conservatrice. Il n’a pas de pouvoir d’emprunt et ne peut pas dépenser en déficit. Pour s’assurer que toutes les prestations peuvent être payées intégralement et à temps, le conseil d’administration de la sécurité sociale fait rapport au Congrès chaque année, projetant les revenus et les dépenses du programme sur trois quarts de siècle. Il s’agit d’une période d’évaluation plus longue que les pensions privées ou que la plupart des autres pays prévoient pour leurs programmes homologues.

Lorsqu’une période aussi longue est utilisée, les projections montrent parfois des excédents ou des déficits imprévus. Sans surprise, les administrateurs de la sécurité sociale signalent un déficit gérable dans plus d’une décennie. Il devrait être clos en augmentant les recettes dédiées de la Sécurité sociale.

Une approche largement mentionnée et populaire consiste à éliminer le plafond de revenu sur lequel les cotisations d’assurance de la sécurité sociale sont évaluées. Actuellement, la plupart des travailleurs cotisent à la sécurité sociale toute l’année. Mais les travailleurs les mieux payés cessent de cotiser une fois que leurs revenus ont atteint le plafond – 147 000 $ en 2022. Selon la rapidité avec laquelle le plafond a été éliminé et dans quelle mesure les cotisations supplémentaires sont créditées pour les prestations futures, l’éliminer comblerait considérablement le manque à gagner.

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Le rétablissement de la sécurité sociale à un équilibre actuariel à long terme est important. Mais c’est simplement un moyen d’assurer la sécurité économique des familles de travailleurs. La première question devrait être de savoir si les avantages sont suffisamment importants. Seule la deuxième question est de savoir comment financer ces prestations équitablement.

La sécurité sociale est plus universelle, sûre, équitable et efficace que ses homologues du secteur privé. Son seul défaut est que ses avantages sont trop faibles par pratiquement n’importe quelle mesure. En raison de ses prestations insuffisantes et de la disparition des pensions du secteur privé, le pays fait face à une crise des revenus de retraite. Couper les prestations déjà faibles de la sécurité sociale exacerberait cette crise.

Bien que l’élimination du plafond des cotisations de sécurité sociale soit à la fois populaire et judicieuse, il est essentiel de reconnaître qu’elle exige simplement que les travailleurs les mieux rémunérés paient le même taux sur l’ensemble de leurs revenus que 94 % de tous les travailleurs, y compris les moins bien rémunérés, désormais fais. Actuellement, les revenus progressifs, où les riches paient un pourcentage plus élevé, ne constituent que 3% du total des revenus dédiés de la sécurité sociale. Des revenus supplémentaires progressifs devraient être consacrés à la sécurité sociale.

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La nation est confrontée à une inégalité croissante et déstabilisante des revenus et des richesses, un développement que le président Barack Obama a qualifié de « défi majeur de notre époque ». En plus de ses autres méfaits, l’inégalité croissante a coûté des milliards de dollars de revenus à la sécurité sociale chaque année en raison de l’augmentation des revenus dépassant le plafond de la sécurité sociale. Étendre les prestations modestes de la sécurité sociale tout en obligeant les plus riches à payer plus est une solution non seulement à la crise des revenus de retraite et à la pression économique sur les familles de travailleurs, mais aussi aux inégalités.

Il existe de nombreuses options. Le regretté Robert M. Ball, le plus ancien commissaire à la sécurité sociale et largement reconnu comme le plus grand expert du système de sécurité sociale de notre pays au moment de sa mort, a proposé que l’impôt sur les successions soit consacré à la sécurité sociale. D’autres possibilités incluent une taxe sur les transactions financières, un impôt sur la fortune et une surtaxe sur les revenus supérieurs à 1 million de dollars.

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Une sécurité sociale élargie est incontestablement tout à fait abordable. Le coût de la sécurité sociale en pourcentage du produit intérieur brut est proche d’une ligne de niveau pour les trois quarts de siècle à venir et au-delà.

Que ce soit pour augmenter ou réduire les prestations, c’est une question de valeurs, pas d’abordabilité. Heureusement, aussi polarisée que soit la nation sur de nombreuses questions, les sondages révèlent que les Américains conviennent massivement que la sécurité sociale doit être étendue, et non supprimée. Ils conviennent également que les plus riches, qui en ont grandement bénéficié, devraient payer davantage pour le bien commun.

C’est aussi la meilleure politique.

Nancy J. Altman est présidente de Social Security Works et présidente de la Strengthen Social Security Coalition. Elle a écrit ceci pour InsideSources.com.

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