Après trois mois d’incertitude, une Commission spécialisée de l’ONU a rendu son verdict. L’ambassadeur du gouvernement de transition du Niger pourra désormais représenter Niamey à New York. En septembre dernier, l’ONU lui avait interdit l’accès à l’Assemblée générale, suivant les directives du Conseil de sécurité qui ne reconnaissait que le gouvernement de Mohamed Bazoum comme légitime.
Publié le : 21/12/2023 – 07:53
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Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten.
C’est une négociation qui représente une avancée pour le gouvernement du général Tiani, et dont les coulisses reflètent l’établissement du gouvernement de transition du Niger en Afrique de l’Ouest. La Commission de vérification des pouvoirs, qui se réunit une fois par an à New York pour statuer sur les éventuelles disputes de reconnaissance de légitimité des ambassadeurs aux Nations unies, a décidé le 6 décembre de reconnaître l’ambassadeur nigérien du gouvernement de transition.
Celui-ci avait été nommé par Mohamed Bazoum, puis désavoué par lui lorsqu’il avait rejoint les putschistes, ce qui a semé le doute sur sa légitimité aux Nations unies. Trois des neuf membres de la Commission, à savoir la Russie, la Chine et les États-Unis, initialement hésitants à statuer sur le dossier nigérien, ont finalement été persuadés par le Togo et le Nigéria de reconnaître officiellement son représentant. Ce changement de position des deux membres semble lié au récent rapprochement entre Niamey et Moscou, suite à la visite au Niger du vice-ministre de la Défense russe le 4 décembre.
Le verdict a été entériné, les décisions s’étant prises au consensus et les États-Unis n’ayant pas formulé d’objection spécifique.
