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comprendre ce qui se passe après la victoire du bloc de gauche et la démission du premier ministre

Après un premier tour historique, les électeurs de 506 circonscriptions françaises sont retournés aux urnes ce dimanche pour choisir leurs représentants au Parlement. Et contrairement aux recherches, les résultats confirment jusqu’à présent que le bloc de gauche Nova Frente Popular s’est consolidé comme la plus grande force au Parlement. L’extrême droite, emmenée par le Regroupement national (RN), de Marine Le Pen et Jordan Bardella — qui avait obtenu d’excellents résultats au premier tour — n’arriverait qu’à la troisième place, selon les projections, également derrière le bloc du président Emmanuel Macron, centre-droit. Après les premiers résultats, le Premier ministre Gabriel Attal, issu du bloc macroniste, a annoncé qu’il quitterait ses fonctions lundi.

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Comprenez ce qui se passe maintenant :

La première séance, le 18 juillet, sera présidée par le doyen d’âge de la Chambre, accompagné des six plus jeunes députés. Ensuite, l’élection du président de l’Assemblée nationale, quatrième autorité de l’Etat, a lieu au scrutin secret. Au cours de la même séance, chaque groupe soumet à la présidence la liste de ses membres et précise s’il est ou non dans l’opposition.

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Ce dimanche, l’Élysée a annoncé que Macron attendait la « structuration » de la nouvelle Assemblée pour « prendre les décisions qui s’imposent ». Le chef de l’Etat défend la “prudence” face à des résultats qui pourraient encore évoluer et veut attendre que l’Assemblée nationale se dessine avant de nommer un nouveau chef du gouvernement.

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Aucun bloc n’ayant obtenu la majorité absolue, plusieurs scénarios possibles se présentent. L’une d’elles serait une improbable coalition entre le bloc de gauche, le parti au pouvoir et des députés de droite n’ayant pas adhéré au RN. Cependant, si les divergences au sein de la gauche sont déjà délicates, ajuster les marges entre Mélenchon (LFI) et Macron semble encore plus difficile. Malgré la mobilisation pour les retraits, le bloc macroniste a refusé de céder ses effectifs dans les contestations contre LFI.

— Le bloc de gauche est diversifié, ils ont des raisons d’être en colère les uns contre les autres, car chacun veut hégémoniser à sa manière. Mathématiquement, je ne vois pas vraiment d’option pour une alliance entre le centre et la gauche. Macron a déjà déclaré que la France insoumise était hors de question, et c’est le contraire qui est vrai, a déclaré le politologue. — Le meilleur scénario serait une grande alliance avec le centre, la gauche et la droite, mais ce serait un gouvernement sans jambes ni tête.

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La Constitution ne fixe pas de date limite pour que le président nomme son Premier ministre. Macron peut même choisir celui qui dirigera le gouvernement, mais, selon la tradition, il doit tenir compte des résultats des élections législatives. En dernier recours, le président français pourrait encore nommer une administration technocratique pour calmer la période de turbulences politiques.

Dans tous les cas, les deux solutions aboutiront probablement à un gouvernement affaibli, qui aura du mal à adopter des lois et aura moins d’influence sur la scène internationale.

L’impasse qui se profile à l’horizon fait écho au sort de l’ancien président Alexandre Millerand (1920-1924), contraint à la démission il y a cent ans, après qu’un bloc majoritaire ait rejeté tous les noms qu’il avait proposés au poste de Premier ministre. Constitutionnellement, rien ne forcerait Macron à quitter ses fonctions, et les destitutions sont extrêmement rares en France. Avec un mandat jusqu’en 2027, il peut encore, dans un an, dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale. (Emanuelle Bordallo a collaboré)

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