Condamnation à la perpétuité pour un homme ayant torturé et tué un enfant de 10 ans à Toulon

Condamnation à la perpétuité pour un homme ayant torturé et tué un enfant de 10 ans à Toulon

H.M. avec AFP

15/12/2023 à 20:50

Un homme a été condamné ce vendredi 15 décembre à la perpétuité pour avoir torturé et tué Brayan, un enfant de 10 ans, à Toulon, lors d’un huis clos familial. La tante et la mère de l’enfant ont également été condamnées à 10 et 7 ans pour actes de tortures et barbarie.

Une famille anéantie à jamais. Un homme jugé pour avoir torturé et tué Brayan, un enfant de 10 ans, à Toulon, lors d’un huis clos familial, a été condamné ce vendredi 15 décembre à la perpétuité. La peine maximale, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, a été prononcée à l’encontre d’Arnold, le principal accusé. Une peine plus sévère que les 30 ans de réclusion criminelle demandées par le parquet jeudi.

En mars 2020, Sonia, 46 ans, la mère de Brayan, avait accepté de loger quelques jours Émilie, 32 ans, la jeune sœur de son ex-mari, et le récent compagnon de cette dernière, Arnold, 30 ans, dans son trois-pièces à Toulon. Mais quelques jours plus tard, le confinement a transformé le temporaire en durable, et Arnold a pris de plus en plus d’emprise sur les deux femmes et sur les enfants : Brayan, 10 ans, sa sœur de 13 ans et son cousin, fils d’Émilie, âgé de 12 ans.

Arnold, un tortionnaire alcoolique

En mai, les enfants ne sont pas retournés à l’école, et Arnold, qui leur montrait beaucoup de films d’action, leur a proposé un “camp militaire”. L’entraînement avait vite dégénéré en raison des crises de violences liées à l’alcool d’Arnold. Les deux femmes et les enfants se sont retrouvés tour à tour victimes et bourreaux.

Sous la direction d’Arnold, “l’ensemble des repères et des codes sociaux et familiaux ont été savamment gommés. La violence s’est déployée progressivement, de manière insidieuse, sous prétexte d’endurcissement et de dépassement de soi”, avait relevé jeudi l’avocat général Thibault Appert. La tante et la mère ont été respectivement condamnées vendredi à 10 et 7 ans pour actes de tortures et de barbarie. 15 et 10 ans avaient été requis à leur encontre par le ministère public.

Hématomes, scarifications et brûlures

Dans la nuit du 4 au 5 juin 2020, Sonia avait conduit son fils aux urgences mais il était déjà mort d’un œdème cérébral, du vomi dans les poumons, le corps couvert d’hématomes, de traces de scarifications, de brûlures…

Brayan avait demandé à abandonner le “camp”, ce qui n’avait fait que créer de l’animosité autour de lui. Il avait alors subi de nombreux coups et sévices, auxquels tous les autres occupants de l’appartement avaient participé d’une manière ou d’une autre, même si les récits des uns et des autres ont fluctué.

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