Conférence des développeurs Apple : un réquisitoire pour Apple

Mais Cook et Federighi ont trouvé une tournure plausible. « Apple Intelligence » est censée opérer sa magie directement sur place sur des appareils tels que les iPhones, iPads et Macs. Ce n’est que si cela ne suffit pas qu’il faut activer les services cloud, mais les données doivent être cryptées lors de leur transmission afin que même Apple ne puisse pas les lire. Cette touche est non seulement élégante, mais tout simplement brillante. Parce que l’intelligence artificielle d’Apple ne fonctionne que sur le matériel le plus moderne, c’est-à-dire sur la version Pro de l’iPhone 15 et les Mac équipés de ce qu’on appelle « Apple Silicon ».
En d’autres termes, Apple a enfin trouvé un catalyseur pour stimuler ses ventes de matériel en baisse. L’iPhone 16, attendu pour septembre, bénéficiera certainement de « Apple Intelligence ».
Mais tout cela n’est encore qu’un vœu pieux, d’où les réticences de Wall Street. Reste à savoir si l’intelligence artificielle d’Apple est réellement performante, notamment en termes de temps de réponse et de qualité. Et si Apple peut peut-être même utiliser cela pour développer un nouveau service de paiement pour alimenter sa division de services.
« Apple Intelligence » sera bientôt disponible à l’essai, mais dans un premier temps uniquement en anglais américain.
Cook a gagné du temps, notamment grâce à l’alliance avec OpenAI. Il est arrivé à la conclusion que malgré des années d’investissement dans l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, OpenAI ne peut pas être à la hauteur. C’est comme il y a vingt ans, lorsque Apple s’est rendu compte qu’il ne serait pas en mesure de forcer un moteur de recherche aussi populaire que Google. Microsoft a vu les choses différemment : son alternative Bing croupit malgré des milliards d’investissements.
Apple a également constaté que beaucoup d’argent n’aide pas. Bien que l’entreprise investisse depuis des années des milliards dans l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, elle investit désormais dans une startup comme OpenAI. En ce qui concerne Siri, Apple était autrefois considéré comme un pionnier jusqu’à ce qu’il perde sa chance de dominer le marché des assistants personnels – en partie à cause de son secret.