conseils d’experts en prévention dentaire

Mieux vaut prévenir que guérir, surtout si les soins dentaires peuvent coûter cher et entraîner de graves problèmes de santé. La prévention est l’élément clé, mais ce n’est pas tout : « Suivre des règles simples – explique-t-il Stéphane Scaviaprofesseur à l’Université Bicocca de Milan – aide à éviter de futures malocclusions en facilitant le développement correct de l’os craniofacial».

La prévention comme point de départ

Quel est le rôle des parents dans l’application de bonnes habitudes alimentaires et d’hygiène ? Prévention mais dès le plus jeune âge. Plusieurs études montrent que les malocclusions touchent entre 60 et 80 % de la population. Un fait significatif qui appelle des interventions précoces : « Les programmer dès le plus jeune âge – explique Stefano Scavia, professeur à l’Université Bicocca de Milan – permet de travailler non seulement sur le positionnement dentaire mais aussi sur le développement correct de l’os craniofacial. Cela se traduit par une thérapie non seulement plus efficace, mais également capable de prévenir et d’intercepter les complications liées au développement, beaucoup plus complexes si elles sont traitées à l’âge adulte. En bref, investir dans le traitement précoce des dents des enfants facilite non seulement l’approche du dentiste, mais établit une relation positive et de confiance avec le sujet qui lui permettra, une fois adulte, de prendre soin de sa propre santé”.

La tâche des parents est donc de ne pas négliger les petites règles simples. Gardant à l’esprit qu’investir économiquement dans la santé bucco-dentaire dès le plus jeune âge, dans la plupart des cas, conduit à économiser de l’argent sur la durée : « Aujourd’hui, nous savons – poursuit Scavia – que les problèmes liés à une mauvaise occlusion, des dents abîmées, un travail altéré du système masticatoire peuvent déclencher une série d’altérations, définies comme descendantes, affectant les organes et les structures musculo-squelettiques de l’ensemble de l’organisme. Pour cette raison un négligence parentaleen ce qui concerne la santé bucco-dentaire de leurs enfants, pourra faciliter à l’avenir le développement de divers états pathologiques, intra et extra-buccaux, ainsi qu’une relation difficile entre l’enfant et le dentiste et avec la figure du médecin en général, qui sera moins éduqué et habitué à prendre soin de son corps et de sa santé.

Que faut-il alors ? Des habitudes alimentaires vertueuses, le bon exemple des parents, des techniques d’hygiène bucco-dentaire correctes à la maison, des pratiques préventives et des contrôles périodiques par le dentiste en sont les éléments clés : “Le premier point -dit Scavia- est le nettoyage quotidien des gencives du nourrisson : Recommandée après chaque tétée au travers d’une simple gaze humidifiée ou des belles aides du commerce, c’est malheureusement une pratique souvent sous-estimée qui joue au contraire un rôle fondamental dans le maintien d’un bon microbiote buccal. Déjà à l’apparition de la première dent il convient de commencer la bonne habitude de se brosser les dents après les 2/3 repas principaux avec une brosse à dents enfant extra douce à très petite tête – taille 0-3 ans – associée à un dentifrice fluoré contenant au moins 1000 ppm de fluor, en dose taille riz. Pour enfants plus âgés, de 2 à 5 ans, les mêmes règles s’appliquent mais la dose devient de la taille d’un pois et nous ajoutons que le brossage doit avoir lieu pendant au moins 2 voire 3 minutes, comme pour les adultes. Pour inciter nos enfants à respecter le timing, nous pouvons les aider avec des petits trucs : un sablier, écouter leur chanson préférée, la brosse à dents dessin animé cœur avec minuterie intégrée”.

Éducation alimentaire

Un autre point, disions-nous, est l’éducation nutritionnelle qui représente un élément préparatoire fondamental à une bonne hygiène bucco-dentaire: «Il faut -dit Scavia- éviter une consommation excessive de sucres et de glucides fermentescibles (comme les bonbons ou les sucreries), éviter une fréquence excessive dans les repas ( de nombreuses collations ou boissons sucrées entre les repas), les bactéries présentes dans la cavité buccale transforment les sucres en acides qui attaquent et déminéralisent l’émail dentaire, provoquant des processus carieux. Absolument L’utilisation prolongée de la bouteille est également interdite contenant du lait ou des boissons sucrées avant d’aller se coucher, s’il n’est pas suivi d’une hygiène bucco-dentaire soigneuse, comme pendant la nuit, lorsque le flux salivaire est considérablement réduit, le risque de développer des caries est plus grand ».

La (dys)fonction de la tétine

Chapitre Sucette. Sa bonne utilisation et son élimination précoce sont des éléments fondamentaux pour exploiter ses avantages pourtant discutables sans en subir les aspects négatifs : « Le choix d’une sucette anatomique, fine et orthodontique – argumente Scavia – est déterminant pour réduire le risque de futures malocclusions dentaires. Il est strictement interdit de tremper la tétine dans du sucre ou du miel, pour éviter les risques de caries même destructrices. Limitez son utilisation dans des moments particuliers ou des situations de la journée et l’éliminer le plus tôt possible et en tout cas dans et au plus tard 2 ans, pour éviter d’encourir, également dans ce cas, des problèmes dentaires et, dans les cas les plus graves, des difficultés à articuler le langue ».

Le rôle des parents est crucial dans la prévention, la promotion et le maintien de la santé bucco-dentaire de leurs enfants et en cela ils doivent être adéquatement soutenus par le pédiatre et le dentiste ou plus précisément par le spécialiste de la dentisterie infantile, le dentiste pédiatrique : « La première visite chez le dentiste – conclut Scavia- il est recommandé à l’âge de 6 ans, pour un bilan initial visant à intercepter d’éventuelles pathologies mais surtout à fournir une éducation adéquate aux parents selon le type de dentition de votre enfant et pour ces derniers de se familiariser avec le milieu dentaire en toute sérénité. La relation qui s’établit avec le dentiste dans les années qui suivent dépend en grande partie de la façon dont le médecin a pu l’accueillir et interagir avec lui dans son enfance. Pour cette raison, dans les centres les plus avant-gardistes, il existe un personnel spécialisé en médecine et en psychologie pour le soin des enfants, formé à toutes les stratégies qui conduisent à gagner la confiance et à donner la sérénité. Les dessins animés thématiques, les histoires vocales et les livres illustrés se révèlent être des outils distrayants et captivants, extrêmement utiles pour une expérience positive ».