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“Consommateurs de crack à Genève: une étude révèle le profil des usagers polytoxicomanes sans emploi”

“Consommateurs de crack à Genève: une étude révèle le profil des usagers polytoxicomanes sans emploi”

Genève

Consommateurs de crack : des sans-emploi polytoxicomanes

Une étude a été menée pour cerner le profil des usagers de crack, dont le nombre a doublé entre 2021 et 2022 au bout du lac.

Actualisé8 mai 2023, 14 h 16

Le Quai 9 a augmenté son accueil de jour.

© Steeve Iuncker-Gomez/TDG

Etat de santé dégradé, isolement social, forte marginalisation et épuisement général : tels sont les impacts négatifs socio-sanitaires qui frappent les consommateurs de crack, à Genève. Une étude de la direction générale de la santé a été menée pour mieux comprendre les usagers de cette drogue, qui a connu une forte recrudescence depuis 2021.

Prix très bas

Cette progression est due à l’arrivée de fabricants-trafiquants qui proposent un produit à un prix bas, inédit jusqu’ici : 10 francs pour une taffe. En conséquence, le nombre de consommateurs a doublé entre 2021 et 2022. Ainsi, le Quai 9, local dédié à la consommation encadrée, a enregistré plus de 17 000 passages l’an passé (47 visites par jour en moyenne), deux fois plus que l’année précédente. Soit le chiffre le plus élevé en Suisse romande.

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Nourriture « tous les deux à trois jours »

Les besoins fondamentaux des usagers, pour la plupart des polyconsommateurs déjà précarisés, comme boire, manger et dormir, sont rapidement et sévèrement affectés, indique un communiqué du Département de la sécurité, de la population et de la santé. Presque 100 % d’entre eux sont sans emploi, 17 % dorment dans la rue, plus de 12 % disent se nourrir tous les deux à trois jours et 23 % souffrent de troubles du sommeil. En outre, 70 % souffrent de problèmes buccodentaires, 48 % d’une maladie infectieuse et 44 % d’affections cutanées.

Des mesures urgentes

Le rapport de l’étude va notamment permettre aux autorités, ainsi qu’à leurs partenaires sur le terrain, de comprendre les besoins des usagers, jamais recensés jusqu’ici, de disposer d’un état des lieux des consommateurs de crack de Quai 9 et d’améliorer les mesures de réduction des risques.

Fin décembre, le Canton a financé un plan de mesures urgentes mené par l’association Première Ligne, comme la prise en charge de matériel de consommation de crack, mise en place d’un hébergement au sein de Quai 9, hausse de l’accueil de jour et instauration de tournées dans la rue. La commission des finances du Grand Conseil a récemment donné son feu vert à une enveloppe de près d’un million de francs destinés à financer ces mesures pour 2023.

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L’étude a permis de contredire l’idée reçue, selon laquelle le crack entraînerait automatiquement, dès sa première consommation, un usage impulsif et compulsif de cette substance. D’une part, il existe en effet de nombreux consommateurs occasionnels de cette drogue, d’autre part, nombreux sont ceux qui consomment aussi d’autres substances. En moyenne, les usagers de crack prennent 2,5 autres produits de manière concomitante. Par ailleurs, l’analyse chimique du crack consommé a permis de déterminer qu’il était d’une grande pureté et que le produit de coupage le plus répandu était de la phénacétine, un analgésique dangereux, toxique pour les reins.

(Leo)

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