Un citoyen français s’est récemment vu refuser sa demande de naturalisation dans le petit village d’Epauvillers (JU) dans le Clos du Doubs. L’une des raisons avancées: il tondrait sa pelouse le dimanche et les jours fériés. L’intéressé conteste cette affirmation et va faire appel.
Cette décision, révélée par le Quotidien Jurassien en plein week-end de Pâques, a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, les derniers commentaires étant publiés en réaction à l’annonce de l’appel dans le même journal.
Certains critiquent cependant également la décision de l’assemblée communale de Clos du Doubs. Des commentaires tels que “Refuser une naturalisation pour une tondeuse, quel niveau!”, “Cette décision est dépassée” ou encore “Cela donne une mauvaise image à notre canton réputé pour son ouverture d’esprit” ont été notés.
En effet, l’assemblée communale reproche au Français un manque d’intégration, le non-respect à plusieurs reprises des règles de tranquillité publique, et les désagréments causés par les travaux de sa maison. Malgré cela, il est surprenant que la demande de naturalisation ait été rejetée par 13 voix contre 11 et six abstentions, car selon la loi fédérale sur la nationalité suisse, une demande de naturalisation ne peut être rejetée que si des motifs valables sont avancés, ce qui n’était pas le cas ici.
En fin de compte, l’exécutif communal ou le canton pourraient être amenés à valider cette naturalisation. Cette situation a suscité de nombreuses discussions et interrogations mercredi au sein de l’administration jurassienne, en raison de son caractère inédit dans le canton.
Au Jura, la naturalisation passe encore par l’assemblée communale ou le Conseil général, alors que dans d’autres cantons romands, comme une Commission des naturalisations, émet un préavis à l’intention du Conseil communal.