Cordoue a besoin d’un nouveau système de transport

Cordoue a besoin d’un nouveau système de transport

La municipalité de Cordoue doit décider dans les mois à venir de lancer un nouvel appel d’offres pour le projet de transport urbain de passagers ou de prolonger celui en cours d’un an.

S’agissant d’un enjeu vital pour la ville et ses environs, la décision sera vraisemblablement prise après les élections. Si oui, deviendra-t-il un élément central de la campagne imminente ? Les candidats discuteront-ils publiquement de la question ? Les habitants de Cordoue doivent s’informer et être conscients des enjeux.

Le régime collectif actuel a été lancé en mars 2014 avec un contrat de 10 ans. Le mandat expire donc en mars 2024. Mais le cadre réglementaire permet de le prolonger d’un an, il pourrait donc être en vigueur jusqu’en mars 2025 pour que la prochaine administration se prononce.

C’est le scénario le plus probable. Non seulement parce que l’actuel maire de Cordoue est le candidat péroniste au poste de gouverneur et ne fera rien dans la municipalité qui pourrait nuire à son image, mais aussi parce que la crise économique continue de causer tant d’incertitude que les groupes d’entreprises prêts à faire un investissement de plusieurs millions de dollars relancer avec force un nouveau système.

Car voici l’élément clé sur lequel les candidats à la mairie de la capitale doivent présenter leurs propositions : le schéma actuel, à quelques modifications minimes près, présente les mêmes caractéristiques que celui mis en place en 1987.

35 ans se sont écoulés et, bien sûr, la ville n’est plus la même qu’alors : il faut aujourd’hui développer une alternative pour une aire métropolitaine qui concentre plus de deux millions d’habitants, avec une voie publique assez étroite, où les groupes coexistent avec les voitures, les motos, les vélos, les planches à roulettes et un nombre important de piétons, ainsi que les taxis et les remises.

Si vous regardez les statistiques, de plus en plus de personnes se déplacent d’elles-mêmes d’un point de la ville à un autre. La réduction des billets a chuté année après année depuis avant la pandémie. En résumé, en 2018, 171 millions de billets ont été coupés ; en 2019, 163 millions ; les deux années suivantes ont été sous l’effet de la longue quarantaine due au coronavirus et des diverses restrictions associées, et en 2022 seuls 124 millions de billets ont été coupés, soit près de 25 % de moins qu’il y a quatre ans.

C’est que le collectif a fini par fournir un service de mauvaise qualité. Comme les fréquences ne sont pas respectées, personne ne sait combien de temps il doit perdre à l’arrêt ou combien de voitures passeront à plein jusqu’à ce qu’il puisse enfin en monter une.

Lorsque l’utilisateur ne peut pas faire confiance au système et qu’il a une autre option, il choisit la plus sécurisée. C’est le point de départ d’un cercle vicieux où le bus finit par couper moins de tickets et transférer exclusivement au secteur social qui ne peut plus s’en passer.

Le futur système de transport de la capitale doit émerger d’un débat public, auquel l’ensemble de la société peut participer.

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