Vendredi, la Corée du Nord a tiré plus de 200 obus en mer Jaune près des îles sud-coréennes de Yeonpyeong et Baengnyeong.
Nouveau coup de sang nord-coréen contre le Sud
La Corée du Nord a affirmé que ses tirs d’obus près des deux îles constituaient “une réponse naturelle et une contre-mesure” aux exercices militaires menés par Séoul, selon l’agence officielle KCNA.
L’île de Yeonpyeong, qui compte environ 2.000 habitants, est située à 115 km à l’ouest de Séoul et à une dizaine de kilomètres au sud de la côte nord-coréenne.
Egalement très proche de la Corée du Nord, Baengnyeong, 4.900 habitants, se trouve à 210 km de la capitale sud-coréenne.
Les habitants des deux îles avaient reçu l’ordre de rejoindre les abris, selon des responsables locaux. Les services de ferries reliant les îles au reste de la Corée du Sud ont été suspendus.
Il s’agissait de la plus forte escalade sur la péninsule depuis que l’armée nord-coréenne avait bombardé Yeonpyeong en 2010, en réponse à un exercice sud-coréen à munitions réelles près de la frontière.
Cette première attaque nord-coréenne contre des civils depuis la guerre de Corée (1950-1953) avait fait quatre morts, deux militaires et deux civils.
Tant samedi que vendredi, les obus nord-coréens ont atterri dans une zone tampon créée en 2018 dans le cadre d’un accord entre les deux voisins visant à prévenir les incidents militaires frontaliers.
Mais Séoul a partiellement suspendu l’accord en novembre dernier pour protester contre le lancement par Pyongyang d’un satellite espion, et le Nord a rejeté l’ensemble de l’accord peu de temps après.
L’armée sud-coréenne a déclaré samedi que ces tirs d’artillerie nord-coréens dans cette zone “constituent une menace pour la paix dans la péninsule coréenne”.
Elle a émis “un sévère avertissement” et demandé à la Corée du Nord de cesser immédiatement, assurant qu'”en réponse, notre armée prendra les mesures appropriées pour sauvegarder le pays”.