Coup de gueule de Mehdi Bayat : L’absence de leaders au Sporting Charleroi

En somme, l’actionnaire majoritaire du Sporting a voulu faire passer le message à son groupe qu’il n’y avait pas de honte à se faire surclasser par une équipe comme Gand mais pas de cette manière. Pourtant, lorsque l’on a évoqué en conférence de presse un manque de révolte de la part de ses joueurs, Felice Mazzù nous a rectifié de suite en affirmant qu’on ne pouvait prétendre cela.

Un discours de façade compréhensible pour protéger son noyau devant la presse de la part d’un entraîneur qui a dû être satisfait de l’allocution de son dirigeant face à des joueurs pas vraiment présents dans l’envie, que ce soit à Eupen ou face aux Buffalos.

La prise de parole de Mehdi Bayat était dirigée à l’ensemble du groupe même si certains patrons du noyau ont pris les remarques pour eux en ressentant parfois de manière injustifiée certaines critiques. Des leaders qui n’en ont que le nom depuis le début de la saison.

Un manque cruel de leaders

Le constat est limpide. Charleroi en manque cruellement cette saison. Les cadres techniques ne répondent pas présents. Zorgane semble n’avoir jamais digéré son non-transfert cet été et en soi, l’Algérien préfère parler avec ses pieds.

Capitaine, Ilaimaharitra tente de faire le job mais discret et timide de nature, il n’incarnera jamais celui qui peut remuer un groupe. Marcq essaye bien de provoquer un électrochoc qui ne vient pas. Le seul qui pourrait revêtir ce costume se nomme Trebel. Le hic, c’est que l’ancien Anderlechtois ne figurait même pas dans les dix-huit ce dimanche à cause de la règle des six Belges obligatoires sur la feuille de match.

Sans temps de jeu, le Français n’aura pas la légitimité pour prendre les rênes du vestiaire. Sa situation cet hiver pourrait changer avec l’éventuel départ de Zorgane. Au risque dans le cas contraire de voir son aventure au Mambourg se terminer prématurément tant il n’est pas venu dans le Hainaut pour se contenter d’une place sur le banc ou pire, en tribune.