Coup d’État au Niger : le président déchu Mohamed Bazoum rencontre le dirigeant tchadien

Coup d’État au Niger : le président déchu Mohamed Bazoum rencontre le dirigeant tchadien
  • Par Farouk Chothia
  • nouvelles de la BBC

Source d’images, présidence tchadienne

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Le président nigérien Mohamed Bazoum (à droite) rencontre Mahamat Idriss Deby Itno (à gauche) du Tchad au palais présidentiel de Niamey

Le président déchu du Niger a été vu pour la première fois depuis que l’armée l’a arrêté lors d’un coup d’État la semaine dernière.

Mohamed Bazoum rencontre le président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno à Niamey, au Niger.

M. Déby, qui a également rencontré les putschistes, est le fer de lance des efforts de médiation après que les dirigeants ouest-africains ont donné sept jours à l’armée nigérienne pour abandonner le pouvoir.

La junte a accusé le gouvernement renversé d’avoir autorisé la France à commettre un attentat pour tenter de libérer M. Bazoum.

Le général Abdourahmane Tchiani, le chef de l’unité de la garde présidentielle, s’est déclaré vendredi le nouveau dirigeant du Niger.

M. Déby a déclaré que son effort de médiation visait à trouver une “solution pacifique à la crise qui secoue” le Niger, qui borde le Tchad.

Il n’a pas donné de détails, mais son bureau a publié une photo de lui assis à côté d’un M. Bazoum souriant.

Il a été envoyé au Niger par les dirigeants du bloc régional ouest-africain, la Cédéao. Dimanche, ils ont donné une semaine à la junte pour réintégrer le président élu, confiné au palais présidentiel de Niamey.

Le bloc régional « prendrait toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre constitutionnel » si ses demandes n’étaient pas satisfaites. “Ces mesures peuvent inclure le recours à la force”, ajoute un communiqué.

La junte n’a pas commenté ces demandes, mais elle s’est engagée à défendre le Niger contre toute “agression” des puissances régionales ou occidentales. Il a accusé l’ancienne puissance coloniale française de planifier une intervention militaire.

Lundi, le colonel Amadou Abdramane, l’un des putschistes, a déclaré que le gouvernement renversé avait autorisé la France, l’ancienne puissance coloniale du Niger, à attaquer le palais présidentiel pour tenter de libérer M. Bazoum.

La France n’a ni confirmé ni infirmé l’allégation. Dans un communiqué cité par l’agence de presse Reuters, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que la seule autorité qu’il reconnaissait au Niger était celle du président Bazoum.

La France et les États-Unis ont tous deux des bases militaires au Niger.

La junte a également annoncé qu’elle suspendait les exportations d’uranium et d’or vers la France avec effet immédiat. Le Niger est le septième producteur mondial d’uranium.

Lundi également, le parti de M. Bazoum a déclaré que six de ses personnalités figuraient parmi les 130 de ses membres arrêtés par la junte depuis dimanche.

Les six comprennent quatre membres du cabinet renversé, un ancien ministre et le chef du parti, a indiqué le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).

Le coup d’État a fait craindre que le Niger, un allié occidental clé dans la lutte contre les groupes djihadistes en Afrique de l’Ouest, ne se tourne vers la Russie.

Le Burkina Faso et le Mali voisins se sont tous deux éloignés de la France et se sont dirigés vers la Russie, après avoir organisé leurs propres coups d’État ces dernières années.

Dimanche, des manifestants devant l’ambassade de France à Niamey ont scandé “Vive la Russie”, “Vive Poutine” et “A bas la France”.

Ils ont également incendié les murs de l’enceinte de l’ambassade.

La France ne tolérerait aucune atteinte à ses intérêts au Niger et répondrait de manière “immédiate et intraitable”, a déclaré le bureau du président Emmanuel Macron.

2023-07-31 14:33:30
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