Coupe de France/Romain Revelli : “Onze morts de faim en face de nous ! “

C’est un dimanche de Coupe comme il y en a partout en France. Pour les Caladois, l’accès au 7ème tour se jouera en Auvergne, face à une R2, l’US Mozac qui voudra surtout ne pas revivre l’affront vécu en 2021, ce 12-0 laissé par Villefranche comme le signe du grand écart entre les deux clubs. Fin connaisseur de l’épreuve, le coach du FCVB, Romain Revelli, a prévenu les siens : rien ne sera donné aux joueurs de National. A eux de faire le boulot…

A quel genre de match peut-on s’attendre quand on rend visite à une équipe comme Mozac qui évolue en R2 pour ce 6e tour de la Coupe de France ?

“On aura une équipe sérieuse de notre côté parce que je m’attends à un vrai match dur de Coupe de France. Ce sera très différent de ce que nous avons connu à La Tour-Saint-Clair (5-0) au précédent (R1). A Mozac, il y aura tout : le terrain, un public nombreux, une équipe agressive qui va mettre le pied en défense… Pour toutes ces raisons, on est face à un contexte pas si simple ! Ce sera à nous de rendre le match facile. Tout faire pour produire une grosse entame. Et malgré ça, peut-être qu’il faudra aller très loin dans le match pour faire la différence. J’ai trop d’expérience de ce genre de contexte, pour ne pas méfier de cet adversaire. On y va vraiment pour passer ce tour, avec du sérieux.”

Vous sentez vos joueurs assez connectés sur la possibilité d’un vrai piège à Mozac sur ce tour de Coupe, justement ?

“J’ai des garçons sérieux, bien préparés. Dans nos entraînements, ils n’ont montré aucun signe de déconnexion sur ce qui peut les attendre à Mozac, loin de là. Ils ont assez d’expérience pour prendre la mesure de ce qui les attend là-bas. On le redira à la causerie. Il faut accepter le fait de jouer des matches un peu différents de ce que nous connaissons en National : tu domines, les duels sont plus nombreux peut-être, le public est proche, ça chambre, c’est la fête… Le but sera de ne pas tomber dans un jeu de possession stérile. On a travaillé sur des stratégies, cette semaine, utiles face à des défenses qui jouent plus bas. Je sens mes garçons concentrés mais ce sera dur ! Comme tous les premiers tours de Coupe de France et espérer qu’ensuite ce soit l’inverse face à une équipe de Ligue 2 !”

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“Entre eux et nous, il faut oublier les niveaux d’écart. Si on est présents dans les duels, sans être suffisants, ça va passer”

Beaucoup de clubs de National ne sont plus dans cette épreuve (Niort, Nancy, Versailles, Marignane-Gignac, GOAL FC…). Vous y portez quel intérêt au regard des difficultés rencontrées en championnat et les six descentes en fin de saison ? Dit autrement, est-ce que la coupe, est pour vous, une possibilité de rester compétitif ?

“Complètement. J’aimerais jouer jusqu’en décembre au moins, jusqu’à Noël, atteindre le 8ème tour ! Si tu sors ce dimanche, tu joueras deux matches de National puis il y aura encore un vide d’un week-end (NDRL : 17 novembre). C’est du temps de jeu pour tout le groupe. Ça décale aussi notre semaine suivante d’entraînement. Là, lundi et mardi, on ne pourra pas faire de séances fortes. Il faut gagner, en toute humilité mais aussi mettre du rythme et l’intensité sur ce match. Je préfère ça à la possibilité de faire des matches amicaux qui ont peu d’enjeux.”

Chez une R2, la dimension psychologique de ce match, vous la situez où ?

“Il faut oublier les niveaux d’écart. Si on est présents dans les duels, sans être suffisants, ça va passer. Ce n’est que psychologique, se sortir de la tête qu’il suffit de se présenter sur le terrain et que ça va le faire ! En face de nous il y aura onze morts de faim qui joueront leur match de l’année.”

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De nouveau, vous allez titulariser votre second gardien Eddy Ehlinger qui est un peu le spécialiste de cette épreuve (NDRL : il a été en ¼ de finale en 2020 avec Belfort). Il joue peu. Vous aurez quel discours à son endroit avant ce match ?

“On l’a préparé pour ce match, c’est vrai. En signant j’ai chez nous, cet été, on lui avait expliqué qu’on lui donnerait ces tours de Coupe de France. C’est une manière de reprendre l’aspect émotionnel d’un match de compétition, c’est important pour lui-même si parfois il est peu sollicité dans ces matches ! Il reste un spécialiste de la Coupe de France. Il sait se préparer. Il n’y a pas eu besoin d’en rajouter. Les choses sont bien définies. Sullivan (Péan) sait qu’il ne jouerait pas ces matches, à l’avance. Les deux gardiens s’entendent très bien. Par expérience, il ne faut pas trop en faire sur ces situations entre deux gardiens.”

“A Villefranche, je sens que la Coupe de France est une compétition qui plaît à tout le monde…”

Vous avez entraîné à Andrézieux, Cholet, Dunkerque, entre autres. Comment la Coupe de France était-elle perçue dans ces clubs, par rapport à ce que vous vivez à Villefranche, aujourd’hui ?

“A Villefranche, on y attache plus d’importance. Là où j’ai entraîné, c’était l’occasion de faire des matches sachant que tu ne gagneras pas la Coupe. Il n’y avait pas plus de pression que ça ! C’est plus moi qui me l’a mettait en me disant que jusqu’à Noël il faut passer des tours pour éviter les trous dans le calendrier. Se comparer à une Ligue 2, dans une saison, en Coupe, ça reste quand même de supers matches à vivre. A Villefranche, je sens que c’est une compétition qui plaît à tout le monde même si, et vous le savez, c’est un club qui me tient à cœur, ça peut être un peu excessif. Je dis, bien-sûr, qu’il ne faut se faire sortir par une R2 mais il faut trouver le bon équilibre. N’oublions pas qu’en National, on a six descentes. Pour le moment, il faut jouer des tours et à l’inverse, rester vigilant quand on arrivera en mars, où jouer des matches de plus en semaine, pourrait s’avérer compliqué. Faisons attention à ça. Mais je sais qu’ici, il y a une histoire particulière avec la Coupe de France. Ils ont vécu de beaux matches.”

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Et dans votre parcours personnel, quelles sont vos plus belles expériences en Coupe de France ?

“En tant qu’adjoint, il y a de belles choses vécues avec Saint-Etienne. En tant que joueur, au Puy, je me souviens d’un super match contre Valence qui était en Ligue 2. J’adorais cette épreuve. On était, à l’époque en N2, tu gardais les maillots RTL… En tant qu’adjoint, j’ai le regret d’une demi-finale perdue avec Saint-Etienne face au PSG (4-1, saison 2012-2013). Dans les clubs amateurs, il y a eu ce parcours avec Andrézieux en 2017-2018 où on perd face à Auxerre (1-2, ap) au 8e tour. L’année dernière, j’ai joué contre Auxerre avec Dunkerque (32es, 2-2, 4-5 tab). C’était encore de belles émotions à vivre.”

C’est le type de match où il n’y a pas besoin de motiver vos joueurs…

“Il n’y a que les six premiers tours où tu n’as rien à gagner. Là, à Mozac, on a tout à perdre. Il faut faire le boulot, se qualifier. C’est aussi un moyen de voir la force mentale de mes joueurs, dans un autre contexte.”

Propos recueillis par Ralph NEPLAZ

Correspondant local de presse.

2023-10-29 16:12:00
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