Coupure électrique en Eure-et-Loir : dans le centre-ville de Chartres, des commerçants au chômage technique pendant quelques heures

L’électricité et la connexion internet font partie de notre quotidien, et on ne se pose pas réellement la question de comment on pourrait faire sans. Les deux en moins, au même moment, c’est presque impensable. Nous sommes allés demander aux commerçants de Chartres ce qu’ils ont fait en attendant un retour à la normale, qui a tardé à arriver.

La coupure générale d’électricité et de connexion internet qui a touché une partie de l’Eure-et-Loir, jeudi 26 septembre après-midi, a paralysé toute la ville de Chartres. Très peu de commerçants ont pu continuer leur activité, mais pour beaucoup, auront tout de même au moins essayé au début.

À la boulangerie de Chez Marlène, on s’inquiète de ce que va devenir la pâte, que l’on était en train de préparer au moment de la coupure. Les employées se sont affairées à mettre au frais tous les produits qui le nécessitent. ” On espère que ça ne va pas trop durer, pour ne pas perdre trop de denrées périssables “, dit la patronne de l’établissement. Les commerçants ont, pour beaucoup, sorti la tête du noir durant la panne. Photo : Eloïse Pinto

Travailler comme on peut

Au cabinet dentaire Bayard, l’assistante dentaire n’a eu d’autre choix que d’attendre à la porte, faute d’interphone. ” J’attends au cas où des patients arrivent, puisqu’on ne peut pas les joindre et qu’ils ne pourront pas sonner ! “, indique la jeune femme, tout juste à l’abri de la pluie.

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Chez le serrurier Brice Volpe, on a sorti la frontale et la lampe-torche du téléphone pour continuer à travailler, même dans le noir. Au début de la panne, les clients ont continué à affluer. Pour récupérer un sac à main, des bottes… Et après leur départ, “on en a profité pour faire les petits travaux manuels qu’on peut faire, même sans électricité”.

Photo : Éloïse Pinto.

Et à la laverie 5 à sec, on s’inquiète des vêtements qui baignent dans des machines que l’on ne peut pas ouvrir sans courant. L’employée vient d’en lancer une, “peu avant que tout s’arrête”. Le linge est donc coincé, comme celle qui tient la boutique pour l’après-midi : ” Je ne peux pas juste rentrer chez moi, et je n’ai aucun moyen de contacter mes patrons ! ” Alors, elle attend, comme tout le monde, dans la rue, en attendant que le retour à la normale s’opère ou de recevoir des directives.

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Dans le même esprit, les bénévoles d’Amnesty International ne peuvent plus vraiment exercer. Clément

et plusieurs autres volontaires sont là, malgré la pluie battante, mais ne peuvent qu’à moitié travailler : ” Pour récolter des dons, on a besoin du RIB des gens, ce n’est pas quelque chose que l’on connaît par cœur… Sans internet, ils ne peuvent pas nous le donner “, explique-t-il.

Les portes électriques, la fausse bonne idée

Chez le bijoutier joaillier Thierry, partir n’est pas non plus une option. On garde les portes entrouvertes, en attendant que ça passe. ” Avec le rideau de sécurité électrique et le code qu’il faut taper électroniquement avant de fermer, nous devons rester là ! ” expliquent les deux femmes qui tiennent le fort.
Photo : Éloïse Pinto

Dans la rue piétonne, ceux qui ont souhaité rouvrir leurs portes, après le début de la coupure, se sont retrouvés face à un rideau électrique bloqué. D’autres ont cherché des solutions pour le fermer manuellement, en voyant les heures passer, et les caisses toujours hors d’usage.

Vers 16 heures, la majorité des boutiques du centre-ville avaient fermé leurs portes ou les commerçants attendaient de retrouver la lumière en échangeant avec les passants. Dans la boutique de l’Atelier du chocolat, rue du Soleil d’Or, ” on s’occupe comme on peut” avec de l’étiquetage, expliquent les deux vendeuses. “On attend, il faut faire preuve de patience”, soulignent ces autres vendeuses, devant une enseigne de prêt-à-porter place du Cygne.

Après le retour de l’électricité, un certain nombre de boutiques n’ont pas rouvert leurs portes de l’après-midi.

2024-09-26 20:44:00
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