Crash du 737 Max : les États-Unis envisagent une procédure pénale contre Boeing

À 8h21 | Temps de lecture : 2 minutes

BCette situation menace de nouveaux problèmes avec le gouvernement américain. Le ministère américain de la Justice est arrivé à la conclusionque l’avionneur avait violé les termes d’un accord qui le protégeait auparavant de toute poursuite après deux accidents d’avion catastrophiques.

Boeing n’a pas réussi à mettre en œuvre un programme destiné à prévenir les violations des lois américaines sur la fraude, comme convenu, ont indiqué mardi des documents judiciaires. Le gouvernement a déclaré qu’il n’avait pas encore décidé de la manière dont il allait procéder dans ce dossier.

Boeing avait jusqu’au 13 juin pour fournir une réponse officielle. Dans une première réaction mardi, l’entreprise a souligné qu’elle estimait elle-même avoir respecté l’accord.

346 personnes sont mortes dans le crash de deux avions 737-Max en octobre 2018 et mars 2019. Selon l’enquête, l’un des éléments déclencheurs de l’accident était un logiciel présent dans l’avion, censé assister les pilotes, mais qui interférait avec les commandes plus que prévu. Boeing a été critiqué parce que l’avionneur avait déclaré qu’une formation spéciale pour le logiciel n’était pas nécessaire lorsque le type était certifié par les autorités américaines.

Selon l’accord avec le gouvernement américain, Boeing a payé une amende de 243 millions de dollars (225 millions d’euros). Les allégations de fraude liées aux informations fournies aux autorités américaines n’ont pas donné lieu à de nouvelles suites. Cependant, quelque chose comme une règle probatoire s’appliquait avec l’exigence centrale que Boeing mette en œuvre un programme de conformité et d’éthique. Le ministère de la Justice a désormais souligné qu’une violation de cette règle pourrait entraîner des poursuites pénales contre l’entreprise.

L’avion Max a dû rester longtemps au sol après les deux crashs jusqu’à ce que Boeing apporte des améliorations. Cette année, l’entreprise a été une nouvelle fois la cible des autorités en raison d’un incident dramatique. En janvier, un fragment de fuselage d’un Boeing 737-9 Max pratiquement neuf de la compagnie aérienne américaine Alaska Airlines est tombé lors de la montée, peu après le décollage.

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Cependant, par une heureuse coïncidence, les deux sièges près du trou dans le fuselage sont restés vides et l’avion se trouvait toujours à une altitude relativement basse. L’incident était donc mineur et personne n’a été gravement blessé.

Le gouvernement américain a alors ouvert une enquête et le régulateur aéronautique FAA a demandé à Boeing de lui soumettre un plan visant à améliorer les contrôles de qualité. L’autorité a également bloqué jusqu’à nouvel ordre l’expansion prévue par Boeing de la production du 737 Max.