La situation semble particulièrement critique dans la région de Casablanca-Settat, où 7.094 unités ont fermé en 2023, entraînant la perte de 42.564 emplois. Ces fermetures représentent 53% de l’ensemble des fermetures dans la région depuis la pandémie, en plus des 1.870 autres enregistrées jusqu’à la fin de 2022, entraînant la perte de 11.220 emplois.
Les cafetiers et restaurateurs de la région de Rabat-Salé-Kénitra sont également touchés par la crise, avec près de 5.000 entreprises ayant cessé leurs activités à la fin de 2023, entraînant la perte de 23.382 emplois au cours de la même période.
Informel, taxes… Les doléances des professionnels
Bien qu’ils reconnaissent l’impact de la crise pandémique sur leur activité, les cafetiers et restaurateurs attribuent en partie la responsabilité de “l’effondrement” du secteur à plusieurs acteurs institutionnels. Le président de la FNPCRM, Noureddine Elharrak, note que “les amendes et les pénalités ‘faramineuses’ dictées par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ont fortement pesé sur 39,5% des 16.413 cafés et restaurants ayant fait faillite”. Il appelle ainsi la CNSS à exonérer ces amendes qui ne prennent pas en compte les spécificités du travail pendant la crise pandémique, tout en accordant un délai de 72 mois aux professionnels, en particulier ceux à revenu limité, pour s’acquitter de leurs dettes et cotisations.
Le président de la représentation des professionnels pointe également du doigt la concurrence déloyale, avec certains cafés et restaurants exerçant sans patente ou contournant la loi en exerçant une activité non autorisée. Il exprime également des préoccupations quant à l’impact de la prolifération des restaurants et cafés ambulants sur l’activité des cafés et restaurants, appelant à un nouveau cadre réglementaire pour mettre fin à “l’anarchie” qui règne dans le secteur.