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Crise de la vanille à Madagascar : l’effondrement des cours plonge le pays dans l’incertitude

Crise de la vanille à Madagascar : l’effondrement des cours plonge le pays dans l’incertitude

Le commerce de la vanille est l’une des principales ressources de Madagascar. La Grande île exporte entre 1500 et 2500 tonnes par an, ce qui en fait de loin le premier producteur mondial. Cependant, les prix ne cessent de baisser depuis 2020, plongeant le pays dans la crise.

Cette épice emblématique est un pilier de l’économie malgache, représentant un quart des exportations du pays et environ 5% de son PIB. De plus, elle constitue l’une des principales sources de devises étrangères. En effet, 80% des gousses consommées dans le monde proviennent de la région de Sava, l’une des 23 régions de la Grande île.

Mais après avoir atteint des sommets entre 2017 et 2019, où elles se négociaient à plus de 600 dollars/kg, les prix des gousses ont été divisés par 100 au cours des quatre dernières années, plongeant ainsi toute la filière dans la crise et affectant tout le pays.

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Cela s’explique en partie par la flambée des prix et les années de spéculation qui ont entraîné une ruée vers les collines de la Sava pour y cultiver à grande échelle, ce qui a entraîné une explosion de l’offre tandis que la demande a commencé à baisser en raison de la pandémie et de la concurrence des arômes de synthèse. Les producteurs se retrouvent désormais avec des stocks invendus, car le prix actuel sur le marché local est très loin du seuil de rentabilité.

La vanille n’a de valeur que si elle est exportée, souligne un directeur d’une société d’exportation. Elle n’est pas consommée localement, car il y en a trop. Par conséquent, si les exportations ne fonctionnent pas, la vanille perd automatiquement de sa valeur.

De plus, le secteur agroalimentaire se tourne de plus en plus vers la vanilline de synthèse, moins chère que la vanille naturelle de Madagascar. Ainsi, le premier producteur mondial doit trouver rapidement des solutions pour préserver l’avenir de son économie et de toute une filière vieille de deux siècles.
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