Crisis in Gaza: Overwhelmed Hospitals Struggle to Treat Patients Amidst Bombardments

Crisis in Gaza: Overwhelmed Hospitals Struggle to Treat Patients Amidst Bombardments

L’hôpital al-Chifa de Gaza est submergé de blessés alors que la bande de Gaza est bombardée par Israël après une offensive du Hamas samedi. Les familles arrivent en masse, dépassant le personnel débordé. Les autorités locales qualifient la situation de catastrophique.

Akram al-Haddad, 25 ans, se tient près du lit de son neveu Abdelrahman al-Douss, âgé d’un an et demi, blessé dans un raid aérien israélien qui a tué son frère de quatre ans et demi et 16 autres personnes.

L’enfant a survécu avec ses parents, également blessés dans la frappe qui a détruit leur maison située dans le quartier d’al-Zaytoun, dans le sud-est de la ville de Gaza, raconte Akram, visiblement triste.

Mais selon son médecin, il a besoin d’une intervention chirurgicale urgente pour sa blessure à la tête. Le problème est qu’il doit attendre qu’une salle d’opération soit disponible.

Le médecin, qui se présente comme Abdallah, déplore les circonstances exceptionnelles dans lesquelles ils travaillent et la nécessité de garantir une alimentation électrique continue ainsi que la disponibilité du matériel nécessaire avant de procéder à toute intervention chirurgicale.

La forte augmentation du nombre de blessés ces derniers jours met davantage de pression sur le système de santé déjà limité de Gaza, qui dépend principalement de l’aide internationale en matière de soins de santé, explique François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire de l’Université du Québec à Montréal.

En riposte à une offensive sans précédent du Hamas, Israël bombarde la bande de Gaza depuis samedi. Jusqu’à présent, selon un bilan provisoire des autorités locales, 830 personnes ont été tuées du côté palestinien. Le Hamas a également annoncé la mort de deux de ses hauts responsables lors de frappes israéliennes.

À l’hôpital al-Chifa, on constate qu’un grand nombre de personnes attendent leur tour dans la salle des urgences, mais certains ne survivent pas assez longtemps pour être pris en charge, déplore Abdallah.

Le médecin urgentiste Mohammad Ghoneim explique que la capacité limitée de l’hôpital aggrave le nombre de victimes, notamment en raison du manque de fournitures médicales, d’électricité, d’eau et d’oxygène. Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a annoncé l’imposition d’un “siège complet” de la bande de Gaza en déclarant qu’il n’y aurait pas d’électricité, d’eau ni de gaz.

“Nulle part où aller”

Om Rama al-Hassasna, entourée de ses quatre enfants âgés de trois à six ans, est sur un lit d’hôpital. Ils ont tous été blessés lors d’une frappe israélienne visant une maison voisine dans le quartier de Cheikh Radwan, dans le nord de la bande de Gaza.

Cependant, sa maison a été gravement endommagée. Elle explique qu’elle a été blessée ainsi que ses enfants, et qu’ils attendent tous d’être soignés.

Le ministère de la Santé de Gaza a averti que le manque de fournitures médicales et de médicaments conduirait à une “situation catastrophique” dans l’enclave palestinienne, qui compte environ 2,1 millions d’habitants. Le ministère affirme que les huit hôpitaux ne sont pas suffisants pour répondre aux besoins des citoyens.

François Audet rappelle que la capacité d’une clinique ou d’un hôpital à fonctionner de manière minimale en situation de crise dépend de son approvisionnement en fournitures médicales. Les bombardements israéliens ont mis hors service l’hôpital Beit Hanoun, dans le nord, et endommagé le service de médecine néonatale de l’hôpital al-Chifa.

Salameh Maarouf, directeur du bureau des médias du gouvernement dirigé par le Hamas, regrette le manque de médicaments, de fournitures médicales, de tomodensitomètres et d’appareils de radiographie, compte tenu du grand nombre de blessés. Il accuse Israël de créer délibérément une situation humanitaire misérable par des restrictions ou des agressions, affirmant que l’État israélien a menacé de bombarder la centrale électrique si l’Égypte fournissait du carburant.

De nombreuses familles sans abri ont trouvé refuge dans les couloirs de l’hôpital al-Chifa et dans le jardin. Après avoir été soignées, plusieurs d’entre elles n’ont plus d’endroit où aller.

Abou Ashour Sukayk, 39 ans, raconte que sa maison a été complètement détruite et que toutes les maisons dans la zone ont subi le même sort. Il décrit cette nuit comme sombre pour lui, sa femme et ses enfants.

Avec Florence Morin-Martel

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.