Le dimanche, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont annoncé qu’ils se retireraient de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Depuis lors, des entretiens et des initiatives ont été lancés au sommet de l’organisation et des États de la sous-région pour faire face à la situation et trouver une solution.
Publié le : 31/01/2024 – 05:59
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Avec notre correspondant régional, Serge Daniel
Parmi les chefs d’État les plus sollicités, on trouve le président ivoirien Alassane Ouattara, qui achève un séjour à l’étranger. Le président nigérian Bola Tinubu, actuel président en exercice de la Cédéao, s’est également entretenu par téléphone avec le président du Ghana, ainsi qu’avec ses homologues gambien et libérien.
Une réunion des chefs d’État de l’institution régionale s’organise pour discuter de l’actualité. Parmi les hypothèses, un possible sommet extraordinaire à Abuja, au Nigeria (“Pourquoi pas ce week-end?”, s’interroge l’un de nos interlocuteurs). Une autre hypothèse est une rencontre en marge du prochain sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba des chefs d’États de la Cédéao.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso deviennent un casse-tête pour la Cédéao, reconnaît un diplomate de la présidence de la Commission. Il ajoute : “d’où la nécessité de porter des gants”. L’objectif principal est d’obtenir le retour au sein de l’institution des pays qui ont annoncé leur retrait.
Le Togo est bien placé pour jouer le rôle de médiateur dans les futures discussions. Le président Faure Gnassingbé a des relations privilégiées avec Bamako, Niamey et Ouagadougou. Les putschistes maliens, burkinabés et nigériens apprécient plutôt sa posture dans la crise et, depuis 48 heures, des émissaires togolais sillonnent ces trois pays du Sahel.
