Le Shrine Auditorium de Los Angeles s’est transformé en un paysage éthéré alors qu’AURORA donnait vie à son spectacle à guichets fermés. Combinant des visuels émotionnels et colorés avec sa voix glaciale, elle a créé une performance à la fois ancienne et surnaturelle. Toute l’expérience pulsait avec une énergie primitive, me laissant faible et complètement enchanté.
Avant le set d’AURORA, nous avons eu droit à une performance exceptionnelle de Biig Piig, un artiste au style révolutionnaire qui mélange la pop jazzy et le heavy rock de chambre. Biig Piig, qui a gagné du terrain pour la première fois sur Soundcloud en 2017 et a ensuite sorti une trilogie d’EP de 2018 à 2020, a tenu le public en haleine. Sa voix riche en miel flottait dans l’auditorium historique alors qu’elle interprétait des morceaux comme « 4AM » et « Kerosene ». Même si elle a fait la première partie de Glass Animals en 2021, c’était la première fois que je l’entendais et je n’ai pas pu m’empêcher d’être captivée. C’est une artiste que je suivrai de près.
En entrant dans le sanctuaire, j’ai immédiatement remarqué l’énergie unique des fans d’AURORA. Ils sont arrivés dans des ailes de fée, avec des visages peints comme des corps célestes, drapés dans des vêtements d’inspiration nordique qui évoquaient un sentiment de mythologie partagée. Le fandom ressemblait moins à une foule de concerts qu’à un rassemblement païen, uni dans leur dévotion.
Quand AURORA a émergé, elle portait une robe fluide en dentelle blanche, sa présence éthérée amplifiée par les lumières toujours changeantes. Elle bougeait comme une flamme – vacillante, tournant et rayonnante – disparaissant et réapparaissant dans des tons d’indigo, de cobalt et de pourpre. L’éclairage était une extension de sa narration, la présentant à la fois comme un être fragile et une force féroce de la nature.
Les visuels de la scène étaient fascinants, transportant le public dans un royaume qui ressemblait tout droit à une saga nordique. À un moment donné, AURORA est apparue sur l’écran géant derrière elle, divisée en trois versions d’elle-même avant de se fondre dans une bataille interne obsédante. L’imagerie – un couteau levé, posé contre son propre reflet – était à la fois viscérale et poétique. C’était comme si j’étais témoin d’une épopée ancienne, composée à parts égales d’une histoire d’amour tragique et de comptes primitifs. Cela m’a rappelé des scènes de The Northman, une plongée surréaliste dans le mythe et la réflexion existentielle alors qu’une déesse semblait descendre sur le public.
Le lien entre AURORA et ses fans était indéniable. Elle s’est arrêtée au milieu de son set, sentant l’émotion collective mijoter sous la surface, et a parlé de l’importance de l’unité face à la division. Elle nous a rappelé que nous sommes plus semblables que différents et nous a encouragés à libérer tout ce à quoi nous nous accrochions. Puis elle a crié – un cri brut et cathartique qui a résonné dans tout le sanctuaire, et nous l’avons tous rejoint. Des centaines de voix fusionnèrent en une seule, un cri de douleur, de joie et de libération. C’était comme si nous exorcisions ensemble les fantômes du passé, un acte de guérison collective qui a laissé la salle en effervescence.
Musicalement, la voix d’AURORA était cristalline, comme de l’eau glacée coulant dans votre dos un matin d’hiver – glaçante, aiguë et revigorante. Les chansons de sa setlist se sont déroulées comme des chapitres d’une saga, avec des thèmes de chagrin, de résilience et du pouvoir durable de l’amour. Sa performance de « Exist for Love » a été un moment fort, sa voix tremblant de vulnérabilité, tandis que « Cure for Me » ressemblait à un hymne triomphal d’autonomisation.
La scénographie faisait autant partie de la narration que la musique. Une lune massive est descendue sur la scène, projetant une lueur surnaturelle qui s’est reflétée sur le sol de l’auditorium. Parfois, l’écran derrière elle montrait une version massive et épique de son visage, ses yeux écarquillés transperçant le public, ou se transformait en images surréalistes – sa silhouette multipliant ou combattant des versions sombres d’elle-même. L’interaction de la lumière, de l’ombre et de la projection a élevé le spectacle au rang d’un festin visuel et émotionnel.
À la fin de la soirée, l’ambiance a changé. Après une première mi-temps intense, presque guerrière, AURORA nous a guidés vers l’espoir et le renouveau. Avant son rappel, elle a terminé avec « Giving In to the Love », une finale radieuse qui donnait l’impression de sortir d’un ruisseau de montagne froid et de se retrouver sur des rochers ensoleillés. C’était la conclusion parfaite à l’histoire épique qu’elle avait tissée, tant visuellement que lyriquement. La performance d’AURORA a été une expérience transcendante. Sa voix puissante, ses visuels évocateurs et son énergie primale nous ont transportés dans un monde où les mythes anciens et les émotions modernes se heurtent.
Paroles de David Saxum
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