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Critique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques : spectacle opulent de diversité

2024-07-28 18:57:00

L’Église catholique et Viktor Orbán critiquent la cérémonie d’ouverture à Paris. C’est compréhensible. Parce que le spectacle émouvant célébrait la diversité.

Les cérémonies d’ouverture olympiques sont de monstrueux arrangements de promesses Photo : Martin Divisek/epa

Il suffit de voir qui est indigné : un prêtre du Vatican a clairement fait savoir qu’il avait seulement reconnu une « moquerie blasphématoire » lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, vendredi soir à Paris ; Un évêque de Passau a interprété le rôle dans lequel des acteurs de la scène culturelle et artistique parisienne ont mis en scène la « Cène » de Léonard de Vinci dans Moves & Motions sur un pont de la Seine, coloré, lumineux, convivial et avec verve, comme une « Cène queer ». – ce qui est une conclusion exacte, mais qui se veut déplaisante.

La Conférence des évêques de France a déclaré que “malheureusement, la cérémonie contenait également des scènes dans lesquelles le christianisme était moqué”. Des critiques similaires concernant le festival de quatre heures à Paris sont venues de Moscou ; une porte-parole du ministère des Affaires étrangères s’est plainte du fait que les « apôtres étaient représentés par des travestis » ; Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré lors d’un discours en Roumanie qu’une « suppression » des « liens métaphysiques avec Dieu, la patrie et la famille » avait eu lieu à Paris.

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Si une telle alliance de critique religieuse enragée de la modernité et de mépris autocratique de la part des suspects habituels pour un tel spectacle de diversité fait l’unanimité, alors le projet en question a dû redresser beaucoup de choses : la cérémonie d’ouverture était opulente, émouvante et aussi kitsch – surtout le numéro final avec la chanteuse canadienne Céline Dion, qui a chanté le classique “L’hymne à l’amour” d’Edith Piaf depuis le plateau central de la Tour Eiffel. L’amour, tel que Paris l’entend, est la devise de ces jeux, respect et appréciation.

Les cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques ne doivent jamais être lues comme des analyses du bon passage du temps (racisme, diversité, égalité des sexes, etc.), mais plutôt comme de monstrueux arrangements de promesses, comme un idéal de ce que l’on veut être : c’est comment on veut être perçu comme le pays organisateur. Munich en 1972 comme l’Allemagne devenue anti-nazie, Los Angeles en 1984 comme la promesse de la technologie « Star Wars », Pékin en 2008 comme une puissante exposition d’un ancien pays en développement et la prétention aujourd’hui d’être un grand acteur mondial. Et Paris ? Un pays qui ne souhaitait pas voir des vainqueurs radicaux de droite lors des récentes élections. Au contraire.

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Moins saint, plus égalitaire que d’habitude

Les Jeux d’été ne devraient pas commencer dans un stade, mais dans la ville elle-même, sur la Seine, avec l’arrivée des nations invitées par bateau. Au milieu, programme culturel : Lady Gaga avec un numéro de revue de Zizi Jeanmaire, sur les murs d’un bâtiment historique le groupe de heavy metal Gojira avec un bruit délicieux, et dans un clin d’œil grotesque aux réalisations historiques de la Révolution française, Marie-Antoinette décapitée est présentée comme un clip pop drôle.

Puis la Beyoncé de France, celle du Mali La chanteuse Aya Nakamura, héroïne pop de la banlieue parisienne, qui citait dans sa prestation « Pour moi, formidable » de Charles Aznavour et était entourée à la fin par la Garde républicaine, groove avec les gardes. Enfin, l’allumage du bol de la flamme olympique, dans lequel deux athlètes français* ont plongé leurs flambeaux dans un anneau de la Montgolfière s’élevant avec le feu : l’athlétisme Marie-José Pérec et le judoka Teddy Riner.

Sans oublier la cérémonie solennelle avec la phrase d’ouverture du président Emmanuel Macron, le discours humoristique du chef de projet Paris 2024, Tony Estanguet, lui-même médaillé d’or en canoë en eaux vives, mettant notamment en avant la ville, le pays et les invités sportifs. Il n’avait pas l’air aussi sacré qu’un stade, mais il était en quelque sorte plus égalitaire que d’habitude : il était fait pour les athlètes du monde entier, pas pour les grands as du monde.

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Ah oui, il a plu. Et comment! On pouvait voir des ponchos de pluie, en grand nombre. Cela ne dérangeait presque personne. La délégation allemande avec les porte-drapeaux, la judoka Anna-Maria Wagner et le basketteur Denis Schröder, se sont perdus dans la foule sur l’un des premiers bateaux à naviguer sur la Seine. Était-ce peut-être parce qu’ils ressemblaient tous à un club de bowling en route pour des vacances à forfait – pas de sifflet dans leur regard, pas de mouvements, pas de cris de joie ?

L’ouverture des Jeux olympiques de Paris a offert un monument de beauté, d’esprit et de curiosité. C’était intentionnel, c’était l’idée : ne pas s’éloigner d’un pouce de l’ethnicité, avec la fierté de tous ceux qui font la vie en France. Idée d’horreur en regardant : Hambourg a failli postuler également pour ces jeux. Les gens n’en voulaient pas. Le monde en invité – ce n’est pas pour les Allemands. C’est aussi une bonne chose. Qu’auraient-ils voulu offrir – malgré tout le provincialisme allemand ? Ballet de remorqueurs avec feux d’artifice sur l’Elbe ? Mon dieu, non!



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