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Critique de l’album “BUTU” de KOKOKO !

2024-07-25 08:53:06

Ayant mis le côté le plus expérimental de la langue lingala sur la carte de la scène indépendante avec ses débuts « Fongola » (19), le collectif congolais KOKOKO ! revient avec un deuxième album dans lequel ils donnent libre cours à leur distorsion et à leur nerf naturel à travers douze titres qui ne faibliront à aucun moment. “SERAIT” (24) est sauvage, passionné, viscéral, primal et vibrant. Un cocktail imparable de rythme et de frénésie avec lequel Makara Bianko et Xavier Thomas ne nous laisseront pas le moindre répit tout au long de ses 50 minutes de durée.

Entre percussions accélérées et proclamations exacerbées, chacun des morceaux que contient le LP finit par être un choc frontal entre l’atavique et le moderne. Une ligne perpendiculaire qui unit l’improvisation la plus instinctive à l’avant-garde la plus digressive, et dont les battements fulgurants feront que toute barrière linguistique finira par n’être qu’anecdotique. Si, d’un autre côté, nous avons besoin d’un peu de contexte, il suffit de dire que “butu” signifie “nuit” en langue lingala, et franchement, ce n’est pas étrange ou fortuit qu’un mot comme celui-là soit en tête de ce que le groupe doit proposez-nous ici.

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Après la ségrégation du groupe suite au COVID, le son de KOKOKO ! a fini par être réduit à ce que Bianko et Thomas pouvaient donner d’eux-mêmes en tant que seuls membres actifs du groupe, s’appuyant plus que jamais sur des synthétiseurs et des ressources électroniques qui contribuent à ce sentiment immersif d’être au cœur d’une rave nocturne dans leur Kinshasa natale. Ainsi, dans des chansons comme « Donne Moi », « Mokili » ou « Nasali Nini » on retrouve un chemin direct vers la techno la plus sui generis, où le groupe ouvre la main à certaines doses plus mélodiques sans renoncer à ses cacophonies impétueuses.

Du meilleur des sens, la simplicité et la littéralité que dégagent ses paroles, parfois simplement réduites à des demandes répétées en boucle (« Motema Mabe »), c’est ce qui finit par nous inviter à rester dans son tourbillon personnel, prisonniers de ses bonnes ondes naturelles. et son électricité de purge. Et même si l’on peut percevoir un ton très continu par rapport à ce qu’ils nous montraient il y a cinq ans dans leur premier album respectif, le temps qui s’est écoulé nous montre que le groupe a bien fait ses devoirs et les combine désormais avec plus de fluidité et de technique. avalanche de références et d’éléments que ses membres gèrent, jusqu’à réaliser une fusion unique qui ne pourrait être facilement reproduite par personne.

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On ne croise décidément pas un groupe comme KOKOKO tous les jours ! et c’est une raison suffisante pour que nous leur prêtions toute notre attention et que nous ouvrions notre esprit à l’expérience amusante de leur écoute. Sa version studio nous pousse inévitablement à vouloir nous imaginer à l’intérieur d’un de ses live vertigineux, où son esprit tribal et l’extase de son environnement s’élèvent à la puissance supérieure. Bien sûr, si on arrive à finir d’écouter “SERAIT” sans vérifier où et quand ils donnent KOKOKO ! Son prochain concert sera un exploit.



#Critique #lalbum #BUTU #KOKOKO
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