2024-08-02 09:53:30
Sturgill Simpson aime nager à contre-courant. Faites exactement le contraire de ce que l’on attend de lui. Après avoir remporté un Grammy du meilleur album country pour son album de 2016 « Guide du marin sur Terre »se sont complètement débarrassés de leur sonorité cowboy pour embrasser un hard-rock plus expansif dans la bande originale endiablée d’un film d’animation japonais (« Son et fureur »). Il se lance ensuite dans deux albums de bluegrass traditionnel, pour terminer par un septième album studio intitulé « La ballade de Dood et Juanita » dans lequel il a raconté une histoire d’amour se déroulant en Amérique du Nord au 19e siècle dans un style occidental. Des embardées qui rendraient fou n’importe quel représentant et qui semblaient perpétrées pour ralentir la progression de sa carrière, et ne pas perdre ce halo de mal qu’il aime tant et dont il se délecte.
Pour toutes ces raisons, il ne faut pas s’étonner qu’il se présente désormais sous le nouveau pseudonyme de Johnny Blue Skies, même s’il n’a pas complètement abandonné la marque identifiante de son nom pour ne pas trop induire en erreur. Une nouvelle incarnation dont il donne des indices dans “Who I Am”, la chanson la plus Johnny Cash de l’album, dans laquelle il déclare : “J’ai perdu tout ce que je suis, y compris mon nom.” Et parce qu’il a perdu en 2021, il a même perdu la voix après avoir subi une déchirure des cordes vocales qui l’a fait taire pendant un moment et l’a fait repenser beaucoup de choses. Parmi eux, ils déménagent à Paris pour, dans un processus de métamorphose, achever Sturgill Simpson et réapparaître sous le nom de Johnny Blue Skies. Et tout ça pour revenir sur le devant de la scène avec un album qui est le truc le plus contradictoire de Sturgill Simpson qu’il ait jamais fait ? Beaucoup. Mais c’est Sturgill Simpson. Un artiste qui, comme Damien Rice ou John Fullbright, est imprévisible.
“Passage Du Desir” C’est un album splendide composé de huit joyaux qui font ressortir le meilleur de son auteur. Pour l’instant, et malgré l’accident de sa voix, on retrouve un cowboy crépusculaire qui chante mieux que jamais. Avec un doux ton de baryton qui éblouit les insensibles et fait tomber amoureux les incrédules. Et tout cela dans un ensemble sonore élégant, précis et doux qui peut vous emmener du soft-rock le plus seventies et romantique (« If The Sun Never Rises Again ») au psychédélisme denim le plus élégant, à la manière d’Israel Nash. , dans la mesure où aucun duel entre guitare et slide n’est épargné (« One For The Road »). En chemin, il vous laissera sans voix devant des merveilles aussi belles que « Jupiter’s Faerie » qui nous rappellent pourquoi, il y a huit ans, il était sur toutes les lèvres lors des prix où il concourait pour le meilleur album de l’année avec Beyoncé, Drake, Justin Bieber et la gagnante Adèle. Peut-être même qu’ils le proposeront à nouveau. “Passage Du Desir” Il le mérite pour cette élégance sirupeuse que dégage chacun de ses morceaux, devenant un de ces albums baume capables d’apaiser n’importe quelle douleur.
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