Critique de Saripodhaa Sanivaaram : Nani, le film de SJ Suryah n’est pas parfait mais subvertit les tropes

Critique de Saripodhaa Sanivaaram : Vivek Athreya, connu pour avoir réalisé Mental Madhilo, Brochevarevarura et Ante Sundaraniki, s’essaie au conte classique du bien contre le mal avec Saripodhaa Sanivaaram. Bien que le scénario de base du film le fasse ressembler à n’importe quel vieux film commercial, le réalisateur s’approprie le genre, en particulier l’humour et la grammaire visuelle. (Lire aussi : Nani parle de l’influence de Kamal Haasan, le qualifiant de « cadeau pour le cinéma »)

Critique de Saripodhaa Sanivaaram : SJ Suryah et Nani s’affrontent dans ce drame commercial.

Histoire de Saripodhaa Sanivaaram

Surya (Nani) a toujours été colérique et prompt à réagir dès que quelqu’un l’agace. Sa mère Chayadevi (Abhirami) craint que cela ne lui fasse plus de mal que de bien de continuer ainsi, et lui propose une solution pour garder son sang-froid. Ainsi, alors qu’il est votre homme d’à côté ordinaire 6 jours par semaine avec les cheveux soigneusement peignés et la chemise rentrée, il tient également un registre minutieux de tous ceux qui l’ont mis en colère, n’agissant le samedi que s’il estime que c’est justifié.

Surya rencontre son ennemi juré en la personne de Dayanand (SJ Suryah), un policier tout aussi colérique et presque maniaque. La querelle de Daya avec son frère Koormanand (Murli Sharma) a des conséquences bien réelles pour Sokulapalem, une colonie de style Stuartpuram dont les ancêtres étaient des voleurs. Contrairement à Surya, il canalise sa colère sur quiconque se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Charulatha (Priyanka Mohan), nouvellement nommée, est la seule à faire preuve de compassion envers ses victimes au début.

PS : Suryah n’a vraiment pas hésité à divulguer cette histoire à l’avance.

Comment se porte le film ?

Étant donné l’affinité de Vivek pour les comédies romantiques et les comédies policières, on peut se demander comment il gérerait un film de grande envergure. La réponse est plutôt bien ! Saripodhaa Sanivaaram offre à Nani de nombreux moments dignes d’être sifflés tout en étant étonnamment drôle et respectueux envers le sujet traité – une combinaison rare dans le cinéma commercial. Par exemple, il y a des moments où des femmes subissent des violences physiques à l’écran, mais cela ne nous est jamais montré, et encore moins glamourisé. Il est également rafraîchissant de voir un film de grande envergure donner à l’antagoniste plus à faire que de s’en prendre aux femmes.

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Certains moments clés sont toutefois gâchés par une écriture commode, et la durée excessive pourrait être un reproche, mais le film parvient à vous maintenir en haleine dans l’ensemble. Il n’y a pas non plus de numéros de danse aléatoires pour couper le rythme. La musique de fond de Jakes Bejoy, en particulier, va et vient avec l’humeur de Surya, créant une expérience immersive et ajoutant de la profondeur à une histoire qui pourrait autrement paraître banale.

Les points forts de Vivek

Saripodhaa Sanivaaram aborde de nombreux sujets sans pour autant s’en prendre aux réseaux sociaux. Derrière toutes les scènes de combat bien filmées se cachent des moments chaleureux, comme lorsqu’une mère apprend à sa fille que sa place n’est pas dans la cuisine, mais que cuisiner est une compétence à apprendre. Ou lorsqu’une petite fille apprend qu’à un moment donné, les humains doivent évoluer pour prendre soin les uns des autres au lieu de compter sur l’espoir d’une intervention divine.

Dans certains moments, quand on a l’impression que Vivek s’appuie sur des clichés, il les brise, notamment lorsqu’il établit un parallèle entre Surya et Charu, Krishna et Satyabhama. Vivek a toujours excellé dans l’humour et reste fidèle à son style. Saripodhaa Sanivaaram a des moments délicieusement hilarants, notamment entre Daya et Koorma ou Surya et son père Sankaram (Sai ​​Kumar). Au milieu de moments très tendus, Vivek brise la monotonie avec des répliques bien placées qui vous font rire.

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Le réalisateur fait également ressortir le meilleur de la diversité des acteurs, qui brillent dans leurs rôles, grands ou petits. Nani et Suryah, en particulier, semblent se délecter de leurs personnages. Nani joue un jeune homme en colère, furieux contre la façon dont le monde va, mais avec une touche new age. Suryah est particulièrement bon dans les moments où son personnage se déchaîne et devient dérangé pour s’adapter aux situations.

La grammaire visuelle

C’est presque comme si Vivek avait décidé de bousculer les choses dans sa filmographie ; il avait décidé de se donner à fond. La cinématographie enivrante de Murali G donne vie au côté sordide et sinistre d’Hyderabad. Fini les maisons aux couleurs pastel et lumineuses, qui rappellent Mental Madhilo. Au lieu de cela, le film se déroule dans des tons terreux, avec des bleus et des bruns froids parsemés de touches de rouge, un peu comme la colère de Surya. Ce n’est que lorsqu’il tombe amoureux de Charu que davantage de couleurs s’infiltrent lentement.

Un plan particulier de Surya dans un pub pendant une scène de combat rétroéclairée par des néons reste gravé dans votre mémoire. Bien sûr, au fil du film, les tons de couleurs évoluent à mesure que son personnage grandit et qu’il comprend comment utiliser sa colère. La lumière dorée ou verte est très bien utilisée dans les moments d’introspection. L’avant-dernière scène, qui montre sa colère trouvant enfin un but, brille dans des tons dorés et rouges, un peu comme le charbon qui lui procure de la chaleur.

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Les inconvénients

Le seul inconvénient de ce film de près de 3 heures est que Vivek oublie de renverser les clichés. L’écriture n’est pas aussi précise ou intelligente qu’elle devrait l’être lorsqu’il s’agit d’expliquer les commodités. La rupture entre Daya et Koorma s’intensifie à cause du hasard à la fin du film. La sœur de Surya, Bhadra (Aditi Balan) et Charu reviennent dans sa vie d’une manière qui est expliquée sans conviction.

Il y a aussi un personnage secondaire qui valse de manière aléatoire la première fois que Surya affronte Daya. Dans un film qui, par ailleurs, noue les nœuds proprement, des scènes comme celles-ci se démarquent comme un pouce endolori, donnant l’impression d’être une solution de facilité. Il est décevant de voir Charu et Bhadra peu étoffées, contrairement aux personnages féminins de Vivek dans les films précédents.

En conclusion

Sur le papier, Saripodhaa Sanivaaram ressemble à un film commercial classique, dans lequel les parties émotionnelles reposent sur le sentiment amma (mère) et akka (sœur aînée), ou le héros devient le sauveur des masses. Mais Vivek compte intelligemment non seulement sur les performances de ses acteurs, mais aussi sur sa solide équipe technique et sur une écriture généralement bonne pour que son film se démarque. Il renverse également le cliché du justicier. Tout comme Surya, le film a du mal à trouver son but pendant un certain temps. Mais il finit par y parvenir.

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