“Crude Oil (Vettriano)”, un rare tableau de Banksy, vendu pour plus de 5 millions d’euros

Un tableau de l’artiste Banksy, inspiré d’une célèbre toile du peintre écossais Jack Vettriano, a été vendu pour plus de 5 millions d’euros ce mardi.

Un rare tableau du street-artiste star Banksy, inspiré d’une célèbre toile du peintre écossais Jack Vettriano, tout juste décédé, a été vendu ce mardi 4 mars pour plus de 5 millions d’euros.

Baptisé “Crude Oil (Vettriano)” et parfois surnommé “Toxic beach”, le tableau a été vendu chez Sotheby’s dans la capitale britannique.

La vente chez Sotheby’s intervient au lendemain de l’annonce de Jack Vettriano, peintre écossais autodidacte de 73 ans, dont le corps a été retrouvé samedi dans son appartement à Nice, dans le sud de la France, selon un porte-parole de Sotheby’s. L’annonce de la mort de Vettriano a suscité lundi l’hommage du Premier ministre écossais John Swinney qui a salué en lui en lui “l’un des artistes les plus connus d’Ecosse”.

Le tableau présenté pour la première fois en 2005

Dans la version de Banksy, l’ambiance romantique de la scène est perturbée par l’ajout en arrière-plan d’un paquebot en train de couler. La domestique est remplacée par deux hommes en combinaison de protection en train de charger un bidon au contenu toxique.

Le tableau est issu de la collection du musicien américain Mark Hoppus, cofondateur du groupe de punk Blink-182.

“Banksy a utilisé l’humour et l’ironie qui le caractérisent pour produire une image qui aborde des questions majeures du 21e siècle, telles que l’environnement, la pollution et le capitalisme”, indique Sotheby’s dans un communiqué.

Le tableau a été présenté pour la première fois lors de la grande exposition de Banksy en 2005.

Élevé dans la pauvreté dans une ville industrielle de l’est de l’Écosse, Vettriano a quitté l’école à 15 ans pour se former en génie minier. Pour son 21e anniversaire, une amie lui a offert une boîte d’aquarelles, qui a déclenché sa vocation d’artiste.

Mais malgré le succès commercial, il n’a pas réussi à séduire l’élite du monde de l’art. En 2015, il avait balayé des critiques qualifiant son travail de “stupide” et “de semi-érotique”.

“J’ai ce que je veux et c’est le soutien du public. Cela signifie beaucoup plus pour moi que l’approbation d’une bande d’amateurs d’art bien éduqués”, avait-il déclaré au magazine Radio Times.