2024-12-31 21:30:00
Es ist Wahlkampf in Deutschland, noch einige Wochen lang. Wochen, in denen die Parteien ihre reine Lehre predigen können. In denen Politik all das ist, was sich behaupten lässt, und nicht das, was sich auch machen lässt. Danach aber müssen sich mindestens zwei dieser Parteien zusammentun, vielleicht drei, und das hinkriegen, was die Ampelregierung nicht hingekriegt hat: Kompromisse finden.
Deshalb sollte die Frage nicht zu schnell in Vergessenheit geraten, warum drei Parteien aus der politischen Mitte eigentlich nicht fähig waren, das Verbindende zu finden, und was sich womöglich ändern sollte, damit das in Zukunft besser gelingt.
Der eigene Standpunkt gilt absolut
Als Antwort fällt einem schnell der Starrsinn der Beteiligten ein, an dem es sicher nicht mangelte. Aber Politik findet nicht losgelöst von der gesellschaftlichen Stimmung statt, weshalb man den Starrsinn nicht nur als Charakterschwäche der handelnden Personen betrachten sollte, sondern ebenso als Antwort auf ein Gefühl in der Bevölkerung: Die Gewählten scheuten den Kompromiss auch deshalb, weil sie annahmen, die Wähler selbst seien unfähig zum Kompromiss und würden ihn deshalb nicht honorieren.
Auch wenn sich viele Wähler zuletzt nichts mehr gewünscht hatten als das Ende des ewigen Ampelzanks und Einigkeit vermutlich sogar belohnt hätten, sind sie tatsächlich Teil des Problems. Man muss nur mit offenen Augen und Ohren auf Familienfeste oder ins Internet gehen, um den Eindruck zu gewinnen: In der aufgeheizten Lage der vergangenen Jahre ist es weit über die Politik hinaus Mode geworden, nicht Meinungen zu vertreten, sondern Wahrheiten. Der eigene Standpunkt gilt absolut, jener der anderen ist damit zwangsläufig Stuss. Verständigung? Unmöglich.
Ce manque de pardon n’est pas un phénomène entièrement nouveau. Si les questions étaient aussi tendues et les changements aussi dramatiques qu’aujourd’hui – migration, climat, guerre – alors les camps s’accusaient déjà mutuellement de conduire le pays tout droit dans l’abîme. Les temps difficiles nécessitent des débats difficiles. Mais certains développements ont accentué la polarisation.
C’est surtout l’émergence de ce populisme qui insulte tout le monde comme un échec total et qui est combattu avec la même intransigeance. Ce type d’argumentation, qui conduit à une aliénation toujours croissante, a pénétré profondément dans le débat politique, a également affecté les autres partis et des questions qui n’ont pas besoin d’être aussi chargées moralement.
Cela se voit dans la façon dont le FDP ou les Verts sont présentés comme le mal fondamental du pays. Plus de gouvernement ou moins de gouvernement ? Plus de dettes ou moins de dettes ? Des questions aussi vieilles que la politique. Effectivement négociable.
Il y a thèse et antithèse, mais pratiquement aucune synthèse
La perception selon laquelle une sorte de bataille finale pour la vérité a lieu est renforcée par les particularités du public moderne. Plus souvent qu’avant, la politique est reçue sous la forme de talk-shows qui proposent beaucoup de thèses et beaucoup d’antithèses, mais pratiquement aucune synthèse. Les « conneries réductrices pour et contre » (Caren Miosga) se poursuivent sur les réseaux sociaux.
Même les observateurs contemporains les plus intelligents donnent l’impression de souffrir d’un déni partiel de la réalité : ce qui correspond à la vision du monde est partagé. Vous pouvez consommer cela en étant pleinement conscient qu’il ne s’agit que d’une simulation de discours de mauvaise humeur – mais quelque chose reste collé. La chronologie détermine également la conscience.
Ce qui se perd de plus en plus dans tout cela, c’est l’hypothèse qui devrait être au début de tout débat : tout le monde a effectivement raison, d’une manière ou d’une autre (si l’on ignore les agitateurs notoires et les détournements de faits). Voici un exemple dont on aime parler : faut-il faire attention à ce qu’on dit sur certains sujets en Allemagne, ou s’agit-il simplement d’une affirmation de l’extrême droite pour empoisonner le discours social ?
Tout simplement : le premier ne doit pas nécessairement être faux simplement parce que le second est vrai. Il existe des arguments plausibles pour les deux positions, et le fait que vous preniez parti pour un camp ou pour l’autre ne peut pas être expliqué avec clarté ou avec folie, mais est simplement le résultat d’une priorisation : décider, en fonction de vos propres expériences et croyances, chacun sur lequel des points est ils n’ont pas tort en eux-mêmes et auxquels ils attachent plus d’importance.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’une formule magique pour apaiser tous les grands conflits sociaux. Mais garder à l’esprit que l’autre personne n’a peut-être pas complètement tort serait au moins une bonne base de conversation, à la table de la cuisine ou dans le placard. La dissidence ne marque donc pas la fin du débat, mais plutôt son début.
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