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Cyme vers un premier sommet

C’est une nouvelle venue dans l’univers de la construction modulaire et son nom la destine sans doute aux sommets : Cyme. Mais qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de ses cinq associés fondateurs (Margaux Desombre, architecte, Margaux Ract, directrice artistique, Pierre Kajjaj responsable juridique et financier, Jérôme Koch, constructeur et Aurélien Dahan, chargé du développement commercial) pour se lancer dans une aventure industrielle au sortir du premier confinement en 2020 ? « Nous avons considéré que nous avions les compétences en interne pour développer un principe de construction modulaire à ossature bois destiné au logement », raconte Aurélien Dahan.

En effet, Cyme s’appuie sur Lenka un atelier de fabrication d’aménagements intérieurs et de mobilier en bois qui possède également une expérience de construction à ossature bois. Et l’entreprise pourra compter sur un nouvel un atelier qui sort de terre et fait un peu plus de 1000 m² à Bourbon-l’Archambault (Allier).

« L’atelier menuiseries/panneaux est à moins de 300 m, l’atelier métallerie (serrurerie, escaliers extérieurs) est présent sur la commune. Nous allons nous même, avec Lenka Créations, équiper en salles de bains, cuisines…Tout est contrôlé car tout est fait en interne en quelques sortes, hors gros usinage sous-traité à des spécialistes externes », détaille Barthélémy Chassot, chef d’atelier. « En termes de machines, beaucoup sont déjà là mais nous allons rajouter des colonnes de levage spécifiques pour aller jusqu’à 30 t et allonger le roulage en atelier et en extérieur pour atteindre une cinquantaine de mètres et permettre de transférer les modules finis sur les camions. »

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Pour la conception des modules Cyme a retenu la solution du bureau d’études Silvalta – « un brevet qu’on a trouvé intéressant pour la simplicité de sa mise en œuvre notamment son système d’empilement », souligne Aurélien Dahan – et est accompagné le bureau d’études fluides, Larbre Ingénierie et par Socotec.

Après une première réalisation dans les Pyrénées, Cyme s’attaquera à son premier projet d’envergure.

14 logements

Pour cela, l’entreprise est allée chercher un terrain à Bourges, proche de l’université. « Nous avons signé une promesse de vente et nous avons déposé un permis de construire qui est maintenant purgé de tous ses recours. Nous avons nos devis pour une assurance dommage-ouvrage et une assurance décennale ainsi qu’une garantie financière d’achèvement. La pré-commercialisation du programme est en cours, ce qui permettra de boucler le financement du projet », détaille Aurélien Dahan.

Défi supplémentaire que s’est imposée Cyme : assurer elle-même la partie promotion immobilière de son programme.

« Obtenir la confiance d’un promoteur sur un premier projet est très difficile. Le meilleur moyen était donc de prouver par nous-même », assure Aurélien Dahan. « Ca représente des risques et des investissements, énormément de démarches aussi parce qu’il faut convaincre tout le monde. Mais en menant ce projet à bien, nous aurons une crédibilité pour la suite. Une suite que l’on imagine plus simple d’autant que nous mettrons l’accent sur l’atelier avant de revenir à la promotion d’ici 2 à 3 ans, au gré des futures opportunités de foncier. Malgré tout, l’avantage de monter la promotion nous donne le droit de construire l’opération avec les matériaux (biosourcés, locaux, menuiseries bois…) et l’ambition que l’on souhaite (qualité du bâti, espaces extérieurs généreux…)»

Mi-mai 2022 ce sont donc 14 logements collectifs, soit 16 modules en ossature bois, allant du T1 au T3 duplexavec toit-terrasse, balcons aux étages, jardin… qui sont attendus sur le campus. « Ce premier projet doit être notre vitrine : un projet bien réalisé, que nous sommes capable de commercialiser au prix du marché ; un projet démonstrateur des atouts de la construction modulaire et de notre qualité de conception », explique Aurélien Dahan. Le prix de vente moyen en construction seule se situe à 1700 € HT m2un prix compétitif à qualité équivalente (conception, matériaux et design) par rapport au marché assure-t-il et d’ajouter : « nous travaillons à la possibilité de baisser encore ce prix notamment en jouant sur les formats, par exemple en construisant un T3 en plain-pied de 90 m2 en un seul module ».

Confiants pour l’approvisionnement

Tout devrait bien se passer malgré la conjoncture. « « L’idée est d’utiliser du bois local. Mais le marché actuel est tellement tendu qu’on a été obligé de s’adresser à plusieurs fournisseurs pour pouvoir assurer l’approvisionnement et le stockage », raconte Barthélémy Chassot. « Cela reste néanmoins du bois français issu de forêts labélisées (notamment PEFC et Bois de France) ».

« Nous restons confiants pour l’approvisionnement en bois », ajoute Aurélien Dahan. « On constate cependant que même si les cours du bois ont enfin baissé à l’international, la baisse n’est pas encore répercutée chez l’ensemble des fournisseurs. Nous restons donc très vigilants sur les prix mais sommes prêts malgré tout à assumer un surcoût pour livrer notre premier programme à l’heure. »

Le début de la production est prévu courant novembre. Pour l’assemblage hors-site en atelier des 16 modules, 6 personnes sont prévues sur 6 mois.

2021-10-08 10:00:00
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