Un passeur a été tué et un officier jordanien blessé lors d’affrontements à la frontière syrienne
À la lumière du chaos dont sont témoins de vastes zones du sud de la Syrie, des doutes s’installent parmi les autorités jordaniennes quant à la possibilité de mettre un terme à la série de trafics de drogue et d’armes depuis l’intérieur de la Syrie vers la Jordanie, ce qui nécessite le maintien de l’état d’urgence que connaît le pays. Brigades de gardes-frontières des forces armées (armée arabe).
Plus précisément, les gangs de contrebandiers (courtiers) détiennent de grandes quantités de drogue, qui sont toujours stockées dans des endroits du sud de la Syrie, et si les sponsors et partisans des passeurs des forces régulières syriennes (le quatrième bataillon affilié à Maher al-Assad, frère de l’ancien président Bachar al-Assad) et les milices affiliées à Téhéran ont disparu, alors voilà ce qu’ils recherchent toujours des marchés pour vendre leurs marchandises.
À la lumière des scènes de chaos dans le sud de la Syrie, les politiques jordaniens s’interrogent sur l’étendue du contrôle de l’administration militaire intérimaire sur le territoire syrien. La réalité de la situation impose aux décideurs le sentiment que les régions du sud de la Syrie sont toujours une source d’approvisionnement. de préoccupation sécuritaire et un défi imposé par la situation syrienne susceptible au retour de formes de combats internes, à un moment où il indique que des sources jordaniennes soulignent la possibilité d’une augmentation des opérations de contrebande et la facilité d’y résister après les passeurs ont été découverts par la fuite de leurs sponsors affiliés à l’ancien régime.
Les forces des gardes-frontières ont annoncé, dimanche à l’aube, avoir affronté, avant midi, des groupes armés de passeurs qui tentaient de franchir la frontière nord du Royaume, dans la zone de responsabilité de la Région militaire Est.
Les affrontements ont abouti, selon le communiqué militaire, à la mort d’un des passeurs et au repli des autres dans les profondeurs syriennes, lorsque les groupes tentaient de franchir les frontières internationales du Royaume, profitant de l’instabilité aérienne et de la propagation du brouillard sur le front frontalier de la Région militaire Est. Les règles d’engagement ont été appliquées et ces groupes ont été affrontés et de grandes quantités de matériels stupéfiants ont été saisies, en plus de deux armes automatiques (Kalachnikov) et d’un pistolet, les matériels saisis. ont été transférées aux autorités compétentes.
Le communiqué militaire publié par les forces des gardes-frontières annonce également que les affrontements ont également entraîné la blessure d’un des gardes-frontières, qui a été évacué par voie aérienne vers la ville médicale et son état général est bon, dans une scène qui a ramené d’éventuelles estimations militaires concernant le flux de convois de passeurs armés et la disponibilité des conditions pour un affrontement armé, malgré la patrouille de surveillance le long de la frontière syro-jordanienne (375 km).
Des informations sont disponibles auprès de sources jordaniennes bien informées qui ont parlé à Asharq Al-Awsat, sur les différends entre le centre de l’administration militaire dirigé par Ahmed Al-Sharaa et les parties loin de la capitale, Damas, dans un contexte de prudence évidente quant au niveau de confiance entre les forces armées. des groupes qui n’ont pas encore déclaré leur fidélité à Hay’at Tahrir Al-Sham, dans le cadre des transformations politiques que connaît le voisin du nord depuis la nuit de la chute de l’ancien régime à la fin de l’année dernière.
La scène syrienne devient plus ambiguë lorsqu’il s’agit de la forme du régime politique qui maintient toujours sa position sur les listes du terrorisme international, malgré la solidité des arguments des appels à la levée des sanctions américaines et européennes contre le peuple syrien, et l’absence de raisons. pour avoir continué à appliquer des sanctions contre Damas à la lumière de la fuite du régime d’Assad et du départ de Syrie des militants iraniens et affiliés au Hezbollah libanais.
Les préoccupations sécuritaires jordaniennes, selon ce que disent ceux qui connaissent bien les affaires syriennes, ne peuvent être neutralisées que par la disponibilité des conditions nécessaires pour soutenir la stabilité de la Syrie à travers un consensus syrien local et un incubateur arabe, et une réponse rapide aux exigences du redémarrage. les infrastructures, l’engagement dans le projet de reconstruction syrien et le retour d’une activité économique qui répond aux exigences de la vie quotidienne des citoyens, et ce sont des exigences fondamentales pour assurer le « retour volontaire des réfugiés syriens en Jordanie », en particulier à la lumière des chiffres modestes. des Syriens retournant dans leurs villes. Et leurs villages. Tous les chiffres officiels parlent du retour d’environ (10) mille réfugiés syriens enregistrés dans les statistiques du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, ce qui confirme la présence d’environ (655) mille réfugiés officiellement enregistrés.
Plus de 80 pour cent d’entre eux résident en dehors des principaux camps de Zaatari et d’Azraq. Alors que 1,3 million de Syriens vivent en Jordanie dans diverses régions du Royaume.