2024-05-12 10:43:33
Au rugby
L’exemple du football est accompagné, quoique à l’échelle nationale, de celui du rugby anglais. Depuis 2023, la RFU (Rugby Football Union) propose à ses professionnelles 26 semaines de congés 100% payés. La première à en profiter a été la joueuse des Bristol Bears et des Red Roses (l’équipe nationale – parmi les plus titrées au monde) Abbie Ward qui, d’ailleurs, a raconté dans un documentaire qui vient de sortir son expérience des premiers mois de grossesse aux sélections pour gagner sa place en championnat et en équipe nationale après son accouchement.
Au basket
Les innovations arrivent d’outre-mer dans le domaine de l’athlétisme et du basket-ball américains. Fin avril dans le pays, l’un des très rares aux Nations Unies à ne pas avoir de congés payés (sportifs et non sportifs) obligatoires, la fédération d’athlétisme, USATf, a annoncé l’extension de son programme de protection : il garantira l’excellence des athlètes ( six pour cette saison) plus de temps pour reprendre la course après le congé de maternité, intervenant au-delà de la couverture d’assurance déjà prévue et d’une durée d’un an.
Les basketteurs de la WNBA perçoivent cependant, grâce à la ratification de la convention collective en 2020, un salaire complet pendant le congé, dont la durée doit toutefois être négociée par chaque athlète. Pour un petit nombre de vétérans et de joueurs d’élite, le plan prévoit également le remboursement des traitements d’adoption, de maternité de substitution ou de fertilité.
En Italie
En Italie, où seules deux fédérations reconnaissent le professionnalisme féminin (golf et football), dans la plupart des disciplines, les sportives n’ont pas de relation de travail reconnue et réglementée par la loi. Si elles deviennent mères, elles ne sont donc pas couvertes par la couverture garantie. Depuis quelques années, il existe une contribution de 1 000 euros par mois, attribuée par le Département des Sports de la Présidence du Conseil « pour garantir le principe de l’égalité des chances dans le secteur sportif et garantir le droit de concilier une carrière sportive avec le rôle de mère”.
Dotation reconfirmée pour 2024 et portée à 2 millions d’euros, la « prime » est due aux sportifs non professionnels qui exercent une activité compétitive reconnue ou ont participé à des compétitions d’importance nationale ou internationale. Pour accéder à la contribution, elles ne doivent cependant pas disposer de revenus supérieurs à 15 000 euros par an, ni d’emplois garantissant la protection de la maternité. Bref, pas exactement « pour tout le monde ». Parmi celles qui bénéficient de ce soutien, les volleyeuses de Serie A et B enceintes ou jeunes mamans peuvent recevoir quelque chose en plus : la Fipav propose un supplément, reconfirmé en mars, de 500 euros par mois pendant un an.
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