Dans les Jardins dans les jardins de William Christie

Gummistiefelwetter in Thiré, im fernen Westen Frankreichs. Es hat seit Tagen geregnet. Die Cardinal-Richelieu-Rosen im Cloître auf der Ostseite des Bâtiment, das William Christie vor fast vierzig Jahren als halbe Ruine am Dorfrand inmitten von Feldern und Wiesen gekauft hat, lassen die bischofslilafarbenen Blüten hängen. Ein Hahn kräht. „Bergische Kräher“, kommentiert Christie. Der Cembalist, Dirigent und Gründer des nach einer Charpentier-Oper benannten Barock-Ensembles „Les Arts Florissants“ besitzt eine kleine Herde der alten deutschen Rasse. Die Hühner stehen in einer umfriedeten Wiese zwischen dem Potager, dem Gemüsegarten mit Gewächshaus, und dem mit Kirsch-, Pfirsich-, Birnen- und Quittenbäumen bepflanzten Obstgarten.

Der gebürtige Amerikaner mit französischer Staatsbürgerschaft nutzt jede Möglichkeit, die sich zwischen Konzerten, Tourneen und Lehrveranstaltungen bietet, um in Thiré nach dem Rechten zu schauen. In den Monaten, die dem Ende August in diesem Jahr zum dreizehnten Mal veranstalteten Festival Dans les Jardins de William Christie vorausgehen, wird der Besuch zum Pflichtprogamm. „Ansonsten tanzen die Mäuse hier auf den Tischen“, scherzt Christie, der im Dezember seinen achtzigsten Geburtstag feiern wird. Flinken Schrittes geht es durch die nach den Vorbildern französischer und italienischer Barockgärten ex nihilo angelegten Jardins de William Christie, wie der öffentlich zugängliche, mit dem Label Jardin remarquable versehene und auf einer Liste des nationalen Denkmalschutzes geführte Park offiziell heißt.

De quatre hectares initiaux, la propriété est passée à quinze hectares. Un achat chanceux a été la grande pente au nord du parc, vers laquelle la ligne de mire centrale s’étend de la terrasse arrière du Bâtiment à travers un jardin à la française avec des ifs taillés en cônes, boules et pyramides à degrés et sur la surface de l’eau de le Miroir d’eau. Un terrain situé devant le Bâtiment s’est également révélé être un achat chanceux. Un nouvel aménagement devait être construit en diagonale face au Théâtre de Verdure, une scène à ciel ouvert encadrée par des haies d’ifs taillées en forme de pagodes chinoises. Après l’achat, Christie a fait planter des chênes à la place et a fait preuve de sens de l’humour. Officieusement, la parcelle porte désormais le nom de Williamwood.

C’est un jardin d’artiste qu’il a créé en toute liberté artistique, explique Christie, un jardin qui lui fait penser à la musique qu’il aime. De la musique des compositeurs baroques Lully, Rameau, Purcell, pour les œuvres desquels Christie a établi des normes dans la pratique d’interprétation historiquement informée de la musique baroque avec « Les Arts Florissants ». L’œuvre d’art totale créée au fin fond des provinces françaises comprend non seulement le parc, le programme musical mais aussi le Bâtiment lui-même. Le simple manoir est devenu un bâtiment idéal dans le style baroque français avec des peintures en trompe l’œil et un grand. galerie.

Des pigeons s’envolent du toit d’un pigeonnier du XVIe siècle, provenant d’un domaine situé à quelques kilomètres de là, où il tomba en ruine et fut reconstruit à l’arrière du Bâtiment. Les lys se dressent haut, une demi-douzaine d’ifs taillés en cônes, chacun couronne une colombe modelée par un sécateur.

Un puits creusé pour une conduite d’eau au-dessus du Miroir d’eau de soixante-dix mètres de long suscite le mécontentement. Il est à craindre que le gazon n’ait pas repoussé d’ici la fin août, lorsque des milliers de visiteurs se promènent dans le parc pour le festival, et surtout au Miroir d’eau. La scène lacustre des principaux concerts du festival, appelés Grands Concerts, sera placée sur le bassin d’eau alimenté par la Smagne. Christie prend son téléphone portable et parle à l’entreprise de construction et à un représentant de la Fondation à but non lucratif Les Arts Florissants – William Christie, à laquelle il a transféré le parc et le Bâtiment en 2017. Fin août déjà, le concert de l’opéra Didon et Enée de Purcell sous la direction de Christie est au programme du festival dans le parc. Le week-end suivant, suit l’opéra de Gluck Orphée et Eurydice sous la direction musicale du ténor et chef d’orchestre écossais Paul Agnew, codirecteur musical des Arts Florissants depuis 2020.

Le programme du festival comprend des concerts aux chandelles en soirée dans l’église du village de la fin du Moyen Âge à Saint-Juire-Champgillon, parmi lesquels se distingue cette année le concert Le Violon de Rameau avec le violoniste Théotime Langlois de Swarte et Christie au clavecin. Les journées du festival sont par ailleurs remplies d’ateliers l’après-midi comme les promenades musicales dans les jardins organisées par les membres de l’ensemble Les Arts Florissants et une série de cartes blanches du flûtiste Sébastien Marq.

Il n’y a que quelques pas entre le parc et le village de 540 habitants, où l’engagement de l’artiste de renommée internationale a d’abord rencontré plus qu’une simple approbation. Il y a des années, lorsque Christie a pu acheter des maisons vides autour de l’église paroissiale gothique de Saint-Pierre afin de les faire rénover et d’y aménager des salles de répétition, on lui a demandé avec méfiance lors d’une réunion du conseil municipal s’il envisageait de faire un bruit. “Non, la musique!” était la réponse.

Pendant ce temps, le petit village et l’artiste aux grands projets vivent en coexistence amicale. Grâce au soutien de mécènes et mécènes, près d’une douzaine de maisons de village ont été achetées et rénovées. Ils forment le quartier des artistes. C’est un campus entrelacé avec le vieux village avec des résidences d’artistes comme la Maison de Polycarpe, avec la majestueuse Maison de la Fontaine, qui sert de salle de répétition, et avec la Grange encore plus majestueuse, une grange en pierre sur le site, qui sert également de salle de répétition et de scène. Site d’un cimetière gallo-romain. L’ancienne salle de danse de Thiré, dont la vocation première de séchoir rappelle une façade en lattes de bois, est devenue une salle de concert avec un sol rouge cerise et un plafond rouge cerise au-dessus des poutres apparentes ainsi que deux balcons d’orchestre. .

Centre Culturel de Rencontre reconnu par l’État, le Quartier des Artistes propose une douzaine de résidences par saison, auxquelles participent plus d’une centaine de musiciens, jardiniers, paysagistes et historiens de l’art spécialisés dans l’époque baroque. Dès le début, l’accent a été mis sur la promotion des jeunes talents. Chaque année, dix étudiants de la Julliard School de New York, où Christie enseigne, sont invités au festival d’été. Tout au long de l’année, Christie et Agnew animent également une vingtaine de master classes à Thiré. Proposé tous les deux ans en tant qu’académie pour jeunes chanteurs, le Jardin des Voix – ou jardin vocal en allemand – dure trois semaines et alimente les carrières de talents célébrés dans les opéras et les salles de concert du monde. Citons par exemple la mezzo-soprano Léa Desandre, le ténor Reinoud Van Mechelen et le contre-ténor Christophe Dumaux.

Dernier né du Quartier des Artistes, un bâtiment face aux prés de la Smagne. Le bar, vitré côté rivière, devient un restaurant et un espace de retraite pour les artistes pendant le festival. Depuis la terrasse, il n’y a que quelques pas pour accéder au Jardin des Îles, un jardin paysager bucolique où fleurissent chaque printemps des dizaines de milliers de jonquilles. À son extrémité, le Smagne peine en boucles paresseuses à travers un treillis de saules. Le regard de Christie s’étend longtemps au-delà de la rive du fleuve. Un opéra moderne de 600 places est prévu au-delà de la Smagne. Une première estimation des coûts s’élève à un montant à deux chiffres en millions. Commanditaires bienvenus.

Plus d’informations sur : www.evenements.vendee.fr.