Vladimir Lénine, l’inspirateur du coup d’État bolchevique, a décrit ainsi les premiers décembristes révolutionnaires russes dans son article « À la mémoire d’Herzen » publié en 1912 : « Leur cercle est étroit. Et ils sont infiniment éloignés du peuple.
Le matin du 14 décembre 1825, un groupe d’officiers de l’armée tsariste conduisit des soldats sur la place du Sénat à Saint-Pétersbourg. L’objectif des décembristes était l’abolition de la monarchie, l’abolition du servage et la mise en place de réformes démocratiques. Près de 200 ans se sont écoulés depuis le soulèvement des décembristes. Aujourd’hui, un dictateur qui se considère comme un tsar irremplaçable est à nouveau assis sur le trône du pouvoir en Russie : Vladimir Poutine. Les décembristes des temps modernes – les opposants russes – se sont opposés à lui.
Je me suis souvenu de cet article de Lénine en regardant la récente conférence de presse des prisonniers politiques russes Ilya Yashin, Vladimir Kara-Murza et Andrey Pivovarov. Ils ont été libérés dans le cadre d’un échange le 1er août entre plusieurs pays occidentaux et la Russie. Dès le lendemain, ils ont rencontré les journalistes au studio “Deutsche Welle” à Bonn.
Et puis la chose la plus étrange a commencé : ils ont tous appelé l’Occident à abandonner les sanctions contre la Russie, car elles affectent « les Russes ordinaires » qui « sont contre le régime de Poutine ».
Mais ces affirmations ne sont pas vraies. Lors des élections présidentielles russes organisées en mars de cette année, 87 % des électeurs ont voté pour Vladimir Poutine. Des sondages sociologiques indépendants montrent également que la majorité des Russes soutiennent la guerre.
2024-08-08 00:00:54
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