« Dark stores » : le gouvernement promet de « poursuivre la consultation »

« Dark stores » : le gouvernement promet de « poursuivre la consultation »

Le gouvernement a affirmé qu’il allait « poursuivre la consultation » sur le cadre légal des « dark stores » qui se multiplient dans les métropoles, jeudi 18 août 2022, face aux craintes exprimées par des élus vis-à-vis de ces locaux transformés pour le stockage et la préparation de livraisons.

Les dark stores, ou magasins aveugles, sont des points d’où partent des livreurs pour distribuer très rapidement, en dix ou vingt minutes, des produits de consommation courante commandés en ligne.

Lire aussi : « Dark stores » : cinq questions pour comprendre la polémique sur ces magasins fantômes

Des maires s’y opposent

Portés par des entreprises nommées Gorillas, Flink ou Getir, ils se sont multipliés depuis 2020 dans les grandes villes, à la faveur des confinements et couvre-feux successifs.

Mais des maires de tous bords s’y opposent, dénonçant des nuisances sonores pour les riverains, une concurrence accrue pour les commerçants ou encore les conditions de travail des livreurs.

Le premier adjoint de la maire (PS) Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, s’est insurgé le 13 août, sur Twitter, contre un projet d’arrêté du gouvernement qui, selon lui, « légalise de fait les darkstores ».

« Une réunion à la rentrée »

« L’objectif, c’est de poursuivre la consultation qui pour l’instant s’est menée de manière dématérialisée », a fait savoir une source au sein de l’exécutif. « L’idée, c’est de pouvoir organiser une réunion à la rentrée avec les différentes parties prenantes pour échanger sur l’évolution possible du texte, les observations et les propositions de chacun », a ajouté cette source gouvernementale.

Aucune date butoir n’a été avancée, « le timing sera celui nécessaire à la consultation », ajoute-t-on au gouvernement.

Selon la ville de Paris, les dark stores entrent dans la catégorie des entrepôts. Or les locaux qu’ils occupent sont le plus souvent destinés au commerce et sont donc en infraction. Le texte dénoncé par Emmanuel Grégoire les ferait entrer dans la catégorie du « commerce de détail », pour peu qu’ils disposent d’un point de collecte pour le public.

Le maire de Nice Christian Estrosi, pourtant proche de la macronie, s’est également opposé mardi à la « légalisation des dark stores »des « activités qui tuent nos centres-villes et provoquent des nuisances pour les riverains ». Et le conseil municipal de Toulouse a voté en juin à l’unanimité un texte visant à y limiter leur implantation.

« Le statu quo n’est pas possible », a soutenu jeudi sur RTL le ministre délégué à la Ville et au logement, Olivier Klein. « Il faut pouvoir donner aux maires la possibilité d’interdire, ou pas, un dark store dans un quartier », a-t-il ajouté.

En janvier 2022, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), dépendant de la mairie de Paris, en recensait plus de 80 dans la capitale et sa proche banlieue.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.