« Dave Grohl offre une leçon féroce et mémorable de rock and roll au Festival d’été de Québec »

« Dave Grohl offre une leçon féroce et mémorable de rock and roll au Festival d’été de Québec »

Si de jeunes musiciens ont assisté au concert des Foo Fighters samedi soir sur les Plaines d’Abraham, on espère qu’ils ont pris des notes, car Dave Grohl a sans doute offert la leçon de rock and roll la plus féroce, jubilatoire, convaincante et mémorable de toute l’histoire du Festival d’été. La star rock la plus charismatique de la planète était en mission, déchaînée. Il hurlait, faisait voler sa longue chevelure dans tous les sens, déterminé à surpasser les attentes et à gagner la participation de chaque spectateur qui remplissait les Plaines pour cette troisième visite des Foo Fighters au festival en huit ans.

Même ceux qui étaient plus tranquilles dans la zone Or étaient dans sa mire. “Je vais vous avoir. Je vous ai à l’œil”, a-t-il dit en vantant la folie des festivaliers à sa gauche. Sans aucun compromis artistique, Dave Grohl et son groupe ont ainsi montré un admirable respect pour leur public. Tout le monde a contribué. Chris Shifflet, Nate Mendel, Pat Smear, Rami Jaffee et le nouveau venu Josh Freese ont suivi le rythme effréné imposé par leur leader avec brio pendant plus de deux heures. “La soirée va être longue”, avait rapidement averti le chanteur, entre deux rugissements rock, pendant une entrée en matière époustouflante durant laquelle les Foo ont enchaîné des versions vitaminées et étirées de “Toute ma vie”, “Le prétendant” et “Marcher”. Il avait raison. Chaque fois qu’on pensait que la chanson était terminée, elle ne l’était pas. Les gars relançaient la machine de plus belle. Pour vous donner une idée, il a fallu une heure pour jouer les dix premiers titres du programme.

Bien sûr, le groupe a joué tous ses grands succès, d'”Apprendre à voler” à l’épique “Toujours” en passant par “Des moments comme ceux-ci”, “Mon héros” et “Éclat”. Ce qui a fait la différence, ce sont les extras. Par exemple, l’introduction de Freese, l’excellent batteur qui a pris la place du regretté Taylor Hawkins et que les fans du groupe ont immédiatement adoré grâce à ses nombreux moments où son jeu percutant a été mis en valeur. Cet interlude est devenu le prétexte à une reprise sarcastique d’une chanson de Michael Bublé et d’une autre, qu’on aurait aimé entendre dans son intégralité tant elle était époustouflante, de “Marche des cochons” de Nine Inch Nails. Lors d’un rare moment de calme, on a été témoins d’un beau moment père-fille quand Violet Grohl a chanté “Honte, honte” et “Me montrer comment”, dédiée à sa grand-mère décédée, avec son papa Dave. L’adolescente semblait intimidée par la foule immense en montant sur scène, mais elle a assuré, en plus de voir sa première pancarte “On t’aime Violet” de sa carrière.

Dave Grohl a également tenu à souligner que les Foo Fighters et Québec ont construit une relation solide basée sur un souvenir commun, le fameux “show de quatre chansons” de 2015. “C’était fou”, a rappelé le chanteur-guitariste de 54 ans. “Je n’oublierai jamais quand j’ai joué dans ce putain de festival dans cet estie d’orage pour le reste de ma vie.” Le bombardement rock auquel les Québécois ont été soumis samedi soir renforcera certainement ce lien en apparence indestructible. Une quatrième visite au Festival d’été s’imposera très bientôt, sans aucun doute. “Si vous revenez, on reviendra”, a promis Dave Grohl. En attendant, les Montréalais les auront pour eux lundi soir dans l’intimité de l’Auditorium de Verdun. Ça promet !

White Reaper : simple et efficace
Descendant de la lignée des groupes punk-rock juvéniles, le quintette américain White Reaper a rappelé, à 20h, que ce genre relégué à l’ombre n’a pas encore dit son dernier mot. Leur recette est simple et efficace : des mélodies entraînantes construites autour de guitares mordantes et de percussions incisives. Même si la majorité des festivaliers semblaient ignorer leur existence, les chansons “Pages” et “Judy Français” ont fait réagir le public, où quelques connaisseurs semblaient se trouver. Mention spéciale au claviériste Ryan Hater pour sa présence scénique fantaisiste et son esprit d’équipe. “Coors Light commandite. Je pense que je vais en prendre une”, a-t-il lancé en prenant une bonne gorgée de la bière du FEQ. De son côté, le chanteur Tony Esposito (oui, comme l’ancien gardien de but) a eu de bons mots pour la foule “patiente et gentille envers nous”.

Starcrawler : au suivant
Jouer sur les Plaines d’Abraham est attrayant, mais ce n’est pas toujours le bon contexte pour découvrir un artiste. Demandez à Starcrawler, cinq jeunes Californiens dont la mission est de faire revivre le bon vieux rock des Stooges ou des Ramones, qui étaient programmés à 19h. Menés par l’énergique et contorsionniste Arrow de Wilde, Starcrawler se donne à fond, c’est un fait. Cependant, sans succès connus pour s’accrocher et parce que les musiciens n’ont pas cherché à établir une véritable connexion avec le public (comme l’ont fait brillamment Grandson et Talk vendredi), leur performance n’a pas empêché la majorité des festivaliers de discuter de leur journée. Une mauvaise qualité de sonorisation n’a pas non plus aidé. On ne peut s’empêcher de penser que cela aurait pu être différent, ou pas, dans un Impérial surchauffé, comme dans le temps. En attendant, on est passé au suivant sans se plaindre.
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