David Gilmours « Chance et étrange »

2024-09-29 23:06:58

Wenn man die Musik von David Gilmour hört, könnte man meinen, die elektrische Gitarre sei eine Axt für das gefrorene Meer in uns. Keiner kann mit den Klängen einer Stratocaster, einer Les Paul, wahrscheinlich aber auch mit einem besaiteten Besenstiel so an die Emotionen rühren wie er. Ja, er ist ein Virtuose, aber keiner von denen, die sich mit demonstrativer Fingerfertigkeit in jene Nische spielen, wo sich nur noch die Kenner, Könner und Kollegen untereinander verständigen. Seine Soli auf den besten Alben von Pink Floyd sind Weltkulturerbe.

Lang ist’s her; inzwischen ist Gilmour ein vielfacher Großvater von achtundsiebzig Jahren. Und nun die Überraschung: Er hat ein starkes neues Album vorgelegt, das deutlich frischer und in sich schlüssiger klingt als sein letztes Werk „Rattle That Lock“ von 2015. Weil Gilmour sphärische Hintergründe braucht, um die akustischen Kathedralen seiner Soli zu errichten, sind seine Lieder seit je meist elegisch und manchmal langsam bis zum Schleppenden. Zum gewohnten Schwermut-Ton kommt auf „Luck and Strange“ in einigen Stücken aber auch ein fester Biss, etwa beim wuchtigen R&B-Song „Dark and Velvet Nights“. Die Produktion ist von manchen akustischen Altlasten befreit und wirkt trotz des reichlichen Einsatzes von Chor und Orchester nicht überladen.

Unverkennbar singender Gitarrenton

Er wolle nicht mehr nach Pink Floyd klingen, hat Gilmour gesagt. Zum Glück gelingt ihm das auch diesmal nicht wirklich. Zu unverkennbar ist sein singender Gitarrenton. Während die Soli in der Rockmusik üblicherweise nach dem zweiten Refrain kommen, bilden sie bei Gilmour meist das Finale, eine oft mehrere Minuten lange Klimax, die das Lied auf eine andere Ebene hebt. Danach lässt sich nicht einfach zu einer weiteren Strophe oder zum Refrain zurückkehren. So ist es bei fast allen Stücken des neuen Albums.

Et la voix de Gilmour, une autre marque de fabrique, sonne toujours étonnamment douce, tandis que son grand rival Roger Waters n’est capable que de chants rauques, comme le montre son dernier album “Dark Side of the Moon Redux” – une sorte de version livre audio du 1973. classique Avec leurs murmures grincheux et leur instrumentation sobre, ils sapent si résolument l’original qu’il redevient presque intéressant. Par ailleurs, dans l’entrée Wikipédia de Waters, la section sur les controverses politiques est désormais deux fois plus longue que celle sur les réalisations musicales.

Oui, il a des fantômes

Avec Pink Floyd, Waters représentait les grands concepts, les chansons accrocheuses comme « Money » et la colère politique, tandis que le mélodique Gilmour est plus en paix avec lui-même et avec la société. Chez Gilmour, nous travaillons ensemble harmonieusement. Son épouse, la poète Polly Samson, écrit les paroles et leur fille Romany, âgée de vingt-deux ans, chante sur deux chansons du nouvel album, ce qui apporte une variété supplémentaire. Le titre bonus « Yes, I Have Ghosts » est une ballade folk touchante chantée ensemble par le père et la fille. Dans « Between Two Points », reprise très atmosphérique des frères Montgolfier, Romany assume le chant principal. Comme s’il ne voulait pas trop s’afficher par rapport à sa voix jeune et fragile, Gilmour garde la matière sonore très simple dans le solo ; joue doucement et presque de manière hésitante, mais avec un ton plein de puissance réservée.

« C’était un beau moment pour naître », chante le garçon d’après-guerre né en 1946 dans la chanson titre : « Du lait gratuit pour nous tous ». Même si l’empire colonial britannique s’est effondré, l’empire de la musique pop et rock s’est développé en parallèle, et Gilmour en fut l’un des émissaires. Avec le recul, il n’y a pas grand-chose à regretter, et il y a donc une certaine pondération douce et démodée dans les paroles de la chanson. Le fait que Gilmour ne l’écrive pas lui-même est peut-être aussi un clin d’œil à un certain bassiste qui se fait remarquer avec des messages politiques et sociaux : “Roger, nous sommes musiciens, nous laissons les paroles aux autres !”

Encore pour et avec Rick Wright

Gilmour a tenté à plusieurs reprises de rendre hommage au claviériste de Pink Floyd, Rick Wright, décédé en 2008 et qui était un personnage très réservé. Il lui a dédié le dernier album de Floyd « Endless River », et sur « Luck and Strange », on peut entendre à la fin un long jam avec Wright de 2007, qui est devenu la base de la chanson titre. Peut-être que de si beaux gestes sont aussi un signal pour un certain maniaque du contrôle : « Roger, je peux faire de l’amitié ! Ce n’était pas ma faute !

Il y a toujours une chanson sur les albums de Gilmour qui est particulièrement profondément émouvante. Sur “Rattle That Lock”, c’était la chanson anti-guerre “In Any Tongue”, sur “Luck and Strange”, la perle pathétique s’appelle “Scattered”. Avec des sons de clavier semblables à ceux d’un échosondeur, la chanson de sept minutes évoque d’abord le classique de Floyd « Echoes », au milieu elle comporte une partie orchestrale tourbillonnante qui rappelle un peu « A Day in the Life » des Beatles, et elle culmine naturellement dans un solo en plusieurs étapes, d’abord merveilleusement sans effort à la guitare acoustique, avant que la Stratocaster ne décolle sur son orbite. Étonnamment, le chanteur reprend ensuite la parole sur un ton doux avec quelques lignes sur la fugacité : « Le temps est une marée qui désobéit et il me désobéit. Cela ne finit jamais. » On dirait que ce sont les derniers mots du maître. Entre-temps, le vieil homme a annoncé qu’il souhaitait retourner au studio péniche de Londres immédiatement après la tournée de l’album, qui cette fois ne commence pas à Pompéi mais avec six représentations au Cirque Maximus romain. Poursuivre.

David Gilmour : « Chance et étrange ». Sony Musique



#David #Gilmours #Chance #étrange
1727648034

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.