de grands alliés contre le réchauffement climatique

2024-07-22 11:30:55

Pour Noemi Guillem Planella (CSIC)*

Presque tout le monde sait que la végétation terrestre capture dioxyde de carbone de l’atmosphère et nous renvoie de l’oxygène. Mais il ne fait aucun doute que le rôle des mers, des océans et des écosystèmes côtiers dans l’absorption et la rétention de ce composé, qui contribue le plus à la réchauffement global.

des arbres et plantes terrestres Ils utilisent le CO2 pour réaliser la photosynthèse et accumulent du carbone sous forme de feuilles, de tiges et de troncs, ainsi que dans le sol. Ce carbone qu’ils retiennent est appelé « carbone vert ». Las plantes aquatiques ―ceux que l’on trouve sous la mer et dans les espaces côtiers― font exactement la même chose. Ils captent le CO2 et l’utilisent pour réaliser le processus qui leur permet d’obtenir de l’énergie. Ils stockent du carbone dans leurs feuilles, rhizomes et racines, et enfouissent des quantités importantes de cet élément dans les sédiments dans lesquels ils poussent. C’est l’appel « carbone bleu ».

Un chercheur du CEAB travaille dans les prairies de posidonies. / BCAPG

Les écosystèmes qui remplissent cette fonction sont appelés « écosystèmes de carbone bleu » et ils ont la particularité de retenir le CO2 capturé pendant des milliers d’années. Cette famille d’écosystèmes comprend :

  • Las prairies marines ou « forêts »: extensions de plantes sur les fonds marins côtiers comme par exemple Posidonia oceanica, Zostera marina, Zostera noltii, Cymodocea nodosa ou Halophila stipulacea.
  • Las marais salants: terres côtières très plates qui restent inondées ou sont périodiquement inondées du fait du flux et du reflux des marées ou de la filtration de l’eau de mer.
  • Les mangroves, que l’on trouve sous les latitudes tropicales et subtropicales, à l’embouchure des rivières ou des ruisseaux jusqu’à la mer. Les espèces qui les habitent sont des plantes et des arbres aquatiques qui résistent à la forte salinité des eaux marines qui se mélangent aux eaux douces.
Les chercheurs du CEAB-CSIC effectuent des travaux de terrain.  / BCAPG

Les chercheurs du CEAB-CSIC effectuent des travaux de terrain. / BCAPG

Puits de carbone naturels

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Écosystèmes de carbone bleu Ils couvrent moins de 2% de la surface de notre planète, puisqu’ils ont été gravement maltraités tout au long de l’histoire – et encore aujourd’hui – par les êtres humains. Malgré cela, ils jouent un rôle très important dans le cycle du carbone.

Miguel Angel Mateochercheur CSIC au Centre d’études avancées de Blanes (CEAB), explique pourquoi : « Malgré sa petite extension, Ils captent entre 300 et 800 millions de tonnes de CO2 chaque annéec’est-à-dire entre 0,8 et 2% du CO2 que les humains émettent annuellement. C’est la moitié de tout le carbone organique enfoui dans les océans de la planète. Et, plus important encore, ils séquestrent et retiennent ce carbone pendant des centaines, voire des milliers d’années.

Le scientifique souligne que les habitats formés par ces plantes aquatiques sont authentiques puits de carbone naturels: « bien qu’elles captent le CO2 plus lentement que les forêts, elles sont bien plus efficaces pour le stocker. » En effet, les sols des écosystèmes de carbone bleu sont recouverts d’eau en permanence, ce qui entraîne une décomposition beaucoup plus lente que dans la plupart des écosystèmes terrestres. « L’écosystème économise ce carbone, et en stocke de plus en plus, tant qu’il reste vivant et sain », explique le chercheur. « Nous avons daté des gisements de carbone bleu vieux de 12 000 ans »Ajouter.

Miguel Ángel Mateo enquête dans une prairie de posidonies.  / BCAPG

Miguel Ángel Mateo enquête dans une prairie de posidonies. / BCAPG

Des écosystèmes menacés

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Il le carbone stocké par ces écosystèmes équivaut à au moins une année entière d’émissions causées par l’homme. Cependant, « nous continuons à détruire ces précieux écosystèmes », déplore-t-il. Fernando Brun, chercheur à l’Université de Cadix. “Ils ont séché, on a construit dessus, ils sont contaminés, ils ont été dévastés par le chalutage, par l’ancrage incontrôlé des bateaux…”, énumère le spécialiste.

Les experts estiment que La détérioration ou la destruction de ces espaces entraîne le rejet d’environ 300 millions de tonnes de CO2 chaque année.. «Quand on détruit un de ces écosystèmes, le carbone qui y était stocké est reminéralisé et restitué à la biosphère, aggravant le changement climatique», explique Brun.

La nécessité et urgence de préserver ces écosystèmes a conduit ces deux scientifiques à diriger le Groupe espagnol d’experts sur les écosystèmes de carbone bleu (G3ECA), qui regroupe les professionnels issus de divers domaines spécialisés dans le carbone bleu. De création récente, le groupe ne se contente pas de rechercher et de sensibiliser sur la fonction de ces écosystèmes dans le cycle du carbone. Cela révèle également d’autres services écosystémiques qu’ils fournissent.

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Les spécialistes rappellent que végétation aquatique c’est lui premier maillon de la chaîne alimentairecrée des espaces clés pour la biodiversité – ce sont les habitat ou refuge pour de nombreuses espèces―, Ils filtrent l’eau, éliminent les polluants et protègent les côtes de l’érosion et des événements extrêmes., de plus en plus fréquent avec le changement climatique. «De nombreux avantages qui semblent souvent ne pas être pris en compte», affirment-ils.

* Noemi Guillem Planella fait partie de l’équipe de communication Centre d’études avancées de Blanes (CEAB-CSIC).



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