Il y a soixante-dix ans, le monde a assisté à la naissance des Cinq principes de coexistence pacifique, ou Panchsheel, marquant une étape importante dans la diplomatie internationale. Cette année, alors que nous célébrons son anniversaire, nous célébrons également le 11e anniversaire de l’introduction par la Chine du concept de construction d’une communauté de destin pour l’humanité. Les deux initiatives, bien que provenant de contextes et de régions différents, partagent une aspiration commune à l’harmonie, à la coopération et au progrès à l’échelle mondiale.
En 1954, la Chine, l’Inde et le Myanmar ont proposé conjointement les cinq principes de coexistence pacifique, à savoir le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la non-agression mutuelle, la non-ingérence dans les affaires intérieures de chacun, l’égalité et le bénéfice mutuel et la coexistence pacifique.
Panchsheel est apparu à une époque où le monde était aux prises avec les tensions de la guerre froide et où le spectre d’un conflit nucléaire se profilait. Il a offert une lueur d’espoir pour une résolution pacifique des différends et pour la promotion de la coopération entre les nations.
Soixante-dix ans plus tard, Panchsheel continue de résonner dans le discours diplomatique mondial en tant que cadre directeur pour les relations interétatiques. Ses principes restent pertinents pour relever les défis contemporains, des conflits de perception à la coopération économique et à la conservation de l’environnement. Alors que le monde est aux prises avec des dynamiques géopolitiques complexes et la montée du nationalisme, l’esprit de Panchsheel sert de phare pour favoriser la compréhension et la coopération entre les nations.
D’un autre côté, la vision chinoise de construire une communauté de destin pour l’humanité, formulée pour la première fois par le président Xi Jinping en 2013, représente une approche moderne de la gouvernance et de la coopération mondiales. Il met l’accent sur l’interconnexion des nations dans un monde de plus en plus globalisé et prône le respect mutuel, le bénéfice mutuel et une coopération gagnant-gagnant. À la base, le concept cherche à relever les défis communs auxquels l’humanité est confrontée, tels que le changement climatique, la pauvreté et les pandémies, par le biais d’une action collective et d’une collaboration.
Au cours des 11 dernières années, ce concept a été continuellement amélioré. L’Initiative de développement mondial, l’Initiative de sécurité mondiale et l’Initiative de civilisation mondiale proposées par la Chine, reflétant trois thèmes majeurs du progrès humain, constituent trois piliers qui soutiennent la vision globale d’une communauté de destin pour l’humanité. La Chine a activement promu sa vision d’un avenir partagé à travers des initiatives visant à renforcer la coopération entre les régions. À travers des plateformes multilatérales comme les Nations Unies, l’Organisation de coopération de Shanghai et les BRICS, la Chine a défendu le dialogue entre les nations.
En réfléchissant à ces deux jalons, il devient évident que les principes de Panchsheel et le concept d’un avenir partagé ne s’excluent pas mutuellement mais plutôt se complètent. Tous deux soulignent l’importance du respect mutuel, de la coopération et de la coexistence pacifique pour favoriser un ordre mondial plus inclusif et plus durable.
L’Inde, à travers les principes durables du Panchsheel et son ancien concept de Vasudhaiva Kutumbakam, continue de plaider en faveur d’un Vishwabandhu Bharat, ou d’une Inde amie du monde.
Enraciné dans la conviction que le monde est une seule famille, Vasudhaiva Kutumbakam met l’accent sur l’interconnexion de tous les êtres et sur l’importance de favoriser des relations harmonieuses entre les nations.
Toutefois, la réalisation de cette vision nécessite un engagement collectif et des efforts concertés de la part de toutes les nations. Cela nécessite de transcender les intérêts nationaux étroits et d’adopter un sens plus large d’humanité commune. En respectant les principes de Panchsheel et en adoptant la vision d’un avenir partagé, les nations peuvent travailler ensemble pour relever les défis mondiaux urgents et construire un monde plus pacifique, plus prospère et plus durable pour les générations futures. Alors que nous commémorons les 70 ans de Panchsheel et les 11 ans de l’initiative chinoise pour un avenir commun, réaffirmons notre engagement envers ces idéaux et luttons pour un avenir meilleur pour toute l’humanité.
Alors que l’Inde continue de défendre les idéaux de Panchsheel et de Vasudhaiva Kutumbakam, elle réaffirme son engagement à construire des ponts d’amitié et de coopération avec les nations du monde entier. En promouvant le dialogue, la compréhension et le respect mutuel, l’Inde cherche à contribuer à la réalisation d’un monde plus inclusif, plus pacifique et plus prospère pour tous. Dans ce voyage vers un Vishwabandhu Bharat, l’Inde invite toutes les nations à se donner la main pour façonner un avenir meilleur pour l’humanité, un avenir qui reflète la sagesse intemporelle de Vasudhaiva Kutumbakam : « Le monde est une seule famille ».
L’écrivain est président de la Confédération des jeunes leaders indiens et directeur général de l’Institut indien de gouvernance et de leadership.
2024-06-05 04:13:00
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