De Metz à Los Angeles, le parcours foot de Romuald Turci

De Metz à Los Angeles, le parcours foot de Romuald Turci

Hong Kong, Bruxelles, Los Angeles… La vie d’expat’ dans les grandes métropoles n’a plus de secrets pour Romuald Turci. Concernant le football, tout ramène cependant le quinquagénaire au village de Giraumont. Quand il était pensionnaire du centre de formation du FC Metz, l’adolescent se rendait chaque été dans la commune du Pays de Briey, connu pour avoir fourni une profusion de grands joueurs au championnat de France. Parmi eux, figurent son père Jean-Pierre Turci, ancien arrière central (Lens, Boulogne-sur-Mer), ses oncles par alliance Serge Zénier et Bruno Rodzik (21 en bleu) ainsi que son cousin Bernard Zénier, également international.

À la table des Turci, on mangeait football matin, midi et soir. « Même quand mon cousin avait 30 ans et qu’il venait de terminer meilleur buteur de D1, son père lui disait après chaque match ce qu’il devait améliorer dans son jeu. » Entre les pâtes et la sieste, la vie de famille était rythmée par le sport. « Mon entrée au centre de formation de Metz n’a surpris personne. En revanche, le fait que je ne devienne pas professionnel a étonné tout le monde. » Après une grave blessure, Romuald Turci s’est un temps résolu à abandonner l’idée de vivre du football. Il a néanmoins joué plusieurs saisons en championnat de France amateur dans la région Centre. À 25 ans, devenu cadre chez Saint-Gobain, il laisse de côté le ballon rond et s’envole pour Hong Kong.

Mais à l’aube de la quarantaine, la passion du sport se rappelle à lui. Revenu en Europe, Romuald Turci passe son diplôme d’entraîneur UEFA. « Pendant ma formation, j’ai réellement pris conscience du QI foot que l’on avait dans la famille. Je me suis souvenu de toutes les astuces que me donnait mon oncle Bruno Rodzik. » En 2016, Romuald Turci emménage avec sa famille en Californie. Outre-Atlantique, « Coach Rom » prend d’abord les rênes des 15-16 ans de Culver City FC puis celles des 11-12 ans du Los Angeles Breakers FC en Ligue nationale élite (ECNL). Dans l’effectif du club se trouve Maximilian, le fils aîné d’un certain Zlatan Ibrahimovic , alors joueur du Galaxy de Los Angeles. « À cette période, Maximilian songeait à arrêter le football, il n’avait plus vraiment envie de jouer. » Romuald Turci décide de l’aligner tantôt avec l’équipe A, tantôt avec la B et replace l’attaquant au poste de milieu. « Je n’ai jamais été dans la câlinothérapie mais ma décision n’avait rien à voir avec du zèle. Je voulais simplement qu’il retrouve du plaisir à jouer » Le choix de « Coach Rom » surprend Zlatan Ibrahimovic. « Il m’a dit qu’aucun entraîneur n’avait jamais mis son fils en équipe réserve, mais il a vite compris que j’avais une idée derrière la tête et il m’a fait confiance. » Romuald Turci l’assure : le buteur suédois est tout sauf arrogant. « Au-delà d’être un immense joueur, c’est un homme loyal et d’une grande simplicité. Il est à mille lieues de l’image qu’on lui prête. »

Une qualité que Romuald Turci possède aussi… grâce à son paternel : « Mon père, ancien mineur de fer, était passionné de football. Après sa carrière en pro, il a joué en Division d’Honneur jusqu’à ses 42 ans. Il est toujours resté humble. » Le 8 avril, le Californien fera le déplacement des États-Unis pour célébrer les joueurs giraumontois lors d’une journée hommage organisée par la Ligue Grand Est et par la Ville.

« Zlatan est un homme loyal

et d’une grande simplicité. »

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