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De nouveaux critères pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer

by Nouvelles

Ces recommandations préconisent que le diagnostic de la maladie d’Alzheimer soit établi cliniquement à l’aide de biomarqueurs reflétant la pathologie de la maladie. Photo de : freepik

Le Conférence sur les essais cliniques sur la maladie d’Alzheimer (CTAD) a annoncé à Madrid (Espagne) le de nouveaux critères de diagnostic, approuvés par un total de 46 neuroscientifiques de 17 pays. Ils ont examiné les preuves disponibles sur le rôle et l’influence des biomarqueurs dans le diagnostic et la définition de cette maladie.

Ce groupe de travail international (IWG) a proposé une série de recommandations importantes qui ils se sont répandus dans Journal de l’American Medical Association – Neurologie (JAMA Neurologie).

Parmi les critères diagnostiques révisés, présentés par le professeur Howard Feldman, de l’Université de Californie à San Diego (États-Unis), figurent les suivants :

  • La maladie d’Alzheimer doit être défini comme une entité clinico-biologiquedont le diagnostic est posé en considérant à la fois un trouble clinique et le support de biomarqueurs amyloïdes et tau positifs.
  • Cette définition conforte le diagnostic de la maladie d’Alzheimer chez un stade prodromique précoceune fois que des caractéristiques cliniques légères mais définies apparaissent.
  • Pour les personnes cognitivement normales présentant des biomarqueurs positifs liés à l’amyloïde uniquement, l’IWG propose le terme «asymptomatique à risque de maladie d’Alzheimer», car ces personnes courent un risque accru au cours de leur vie de développer une maladie d’Alzheimer symptomatique.
  • L’IWG propose également la catégorie «Maladie d’Alzheimer présymptomatique», pour les personnes présentant des mutations génétiques autosomiques dominantes, atteintes du syndrome de Down et présentant d’autres profils de biomarqueurs distincts qui les exposent à un risque extrêmement élevé à vie d’exprimer le trouble clinique (par exemple, en combinant une positivité amyloïde avec des accumulations de tau dans les régions néocorticales).

Diagnostic de la maladie d’Alzheimer

Dans sa présentation, le professeur Feldman a souligné que ces recommandations préconisent que le diagnostic de la maladie d’Alzheimer soit établi cliniquement à l’aide de biomarqueurs reflétant la pathologie de la maladie. « Nous considérons que, par eux-mêmes, Ces biomarqueurs reflètent différents niveaux de risque de développer la maladie chez des personnes ne présentant aucun symptôme clinique.», ajoute-t-il.

Dans ce document, l’IWG prend également position sur les « Critères révisés pour le diagnostic et la stadification de la maladie d’Alzheimer », récemment publiés par le groupe de travail de l’Association Alzheimer.

L’IWG souligne qu’une définition purement biologique de la maladie d’Alzheimer, qui étend le diagnostic aux personnes cognitivement normales possédant un biomarqueur central, pourrait conduire à des faux positifs aux personnes potentiellement vivant avec une étiquette de maladie d’Alzheimer sans jamais développer de symptômes (patients en attente), avec des ramifications sociales importantes.

En ce sens, le Dr Nicolas Villain, de l’Hôpital Université Pitié-Salpêtrière-Sorbonne Université, à Paris (France), souligne qu’« à mesure que notre compréhension de la maladie d’Alzheimer évolue, lLes progrès des biomarqueurs permettent un diagnostic plus précoce, avant même l’apparition des symptômes. “Cependant, il est crucial de souligner que notre objectif principal devrait être les risques futurs potentiels de déclin cognitif associés à ces biomarqueurs, plutôt que simplement les changements biologiques eux-mêmes.”

Des experts de 17 pays

Le professeur Dubois, également de la Sorbonne, rappelle que ces recommandations « sont le résultat d’un effort conjoint de 46 experts internationaux qui soulignent que le diagnostic de la maladie d’Alzheimer doit reposer principalement sur une évaluation clinique appuyée par des biomarqueurs. Il est important de noter que nous distinguons deux groupes : ceux qui présentent des symptômes typiques d’Alzheimer et qui ont des biomarqueurs positifs reçoivent un diagnostic de maladie, tandis que ceux qui ont des biomarqueurs positifs, mais pas de symptômes typiques d’Alzheimer, sont considérés comme à risque. Cette distinction est cruciale car elle ouvre la voie à des recherches plus spécifiques, évaluation des risques et développement de traitements personnalisés pour les personnes à risque».

Ces 46 experts viennent d’Allemagne, d’Argentine, d’Australie, de Belgique, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Danemark, de Finlande, de France, d’Italie, du Luxembourg, d’Espagne, de Suède, de Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis.

L’IWG souligne également l’importance de poursuivre la recherche sur les personnes asymptomatiques présentant un risque de maladie d’Alzheimer afin de mieux comprendre et mesurer les risques individuels.

En ce sens, Jean Georges, directeur exécutif d’Alzheimer Europe et l’un des co-auteurs, précise que ces recommandations de l’IWG coïncident avec la position actuelle d’Alzheimer Europe, contre les tests de routine de biomarqueurs à des fins de diagnostic chez les personnes sans symptômes cognitifs. “Étiqueter les personnes dont le test d’amyloïde est positif comme souffrant de la maladie d’Alzheimer préclinique peut avoir des conséquences psychologiques négatives importantes.. “Au lieu de cela, nous recommandons de divulguer le risque d’une personne, en veillant à ce qu’elle bénéficie d’un soutien, de conseils et de plans de réduction des risques appropriés pour l’aider à traiter et à gérer ces informations.”


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