De nouvelles centrales nucléaires seront-elles bientôt construites en Suisse ? -Nouvelles

2024-08-21 08:56:32

Les défenseurs des centrales nucléaires reçoivent le soutien de Suzanne Thoma, qui a fait fermer Mühleberg. Les opposants estiment que les nouveaux bâtiments sont inutiles.

Il y a sept ans, le peuple a décidé d’abandonner progressivement l’énergie nucléaire. Il y a cinq ans, la compagnie d’électricité BKW et sa directrice de l’époque, Suzanne Thoma, ont fermé la centrale nucléaire de Mühleberg. Aujourd’hui, c’est une éternité plus tard.

Suzanne Thoma est désormais la patronne de Sulzer. Lorsqu’on lui demande si la Suisse aura une nouvelle centrale nucléaire dans 20 ans, elle répond dans « Eco Talk » : « Je pense que c’est tout à fait probable. Alors, espérons-le, l’un des plus modernes qui soient.

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Suzanne Thoma ici en décembre 2019 lors d’une conférence de presse à l’occasion de l’arrêt officiel de la centrale nucléaire de Mühleberg.

KEYSTONE/Anthony Anex

Aujourd’hui, les centrales nucléaires devraient rester en activité plus longtemps car il est interdit d’en construire de nouvelles. Non seulement cela coûte cher, mais c’est aussi une question de sécurité.

Un autre seau d’eau pour le moulin des partisans des centrales nucléaires. Le ministre de l’Energie Albert Rösti en a mis un à disposition la semaine dernière. Comme l’a rapporté le «Tages-Anzeiger», Rösti souhaite lever l’interdiction existante sur les nouvelles centrales nucléaires dans le cadre du contre-projet à l’initiative de black-out.

Les opposants ne veulent rien savoir

Marcel Tobler, de la Fondation Suisse de l’Energie, ne croit pas aux nouvelles centrales nucléaires. Parce que les électeurs ont interdit de telles choses et « l’ont réaffirmé à plusieurs reprises dans les urnes ». Parce qu’il n’existe pas encore de centrale nucléaire de nouvelle génération. Et parce que la planification et la construction ont pris plus de temps « avec des dépassements de coûts massifs ».

L’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique peut être utilisée mieux, plus rapidement et à moindre coût, explique Tobler. Suzanne Thoma soutient également le développement du photovoltaïque. Elle limite toutefois : il s’agit d’une solution coûteuse, non pas en termes de panneaux individuels, mais en termes de coûts de système.

Et bien plus fondamentalement : la sécurité de l’approvisionnement en hiver est cruciale. Le photovoltaïque pourrait y apporter sa contribution. “Mais baser notre approvisionnement sur ce pays industriel et de services qui a beaucoup besoin d’énergie est pour moi totalement hors de question.”

Les investisseurs manquaient

Thomas Nordmann, pionnier de l’énergie solaire, voit les choses différemment. À l’avenir, grâce au photovoltaïque, la Suisse ne connaîtra un goulot d’étranglement d’approvisionnement que de décembre à février. Ce n’est pas une bonne chose de construire une nouvelle centrale nucléaire qui produit de l’énergie en bande toute l’année à cause de ces trois mois de l’année.

Même si vous aviez un investisseur, vous ne pourriez pas commencer à construire avant 20 ans au plus tôt.

Il faut d’abord trouver un investisseur qui dispose des 10 ou 20 milliards de francs nécessaires. Ni le secteur de l’électricité ni les banques ne sont prêts à prendre ce risque.

«Même si vous aviez un investisseur, vous ne pourriez pas commencer à construire avant vingt ans au plus tôt, car vous devrez vous adresser au moins deux fois au Tribunal fédéral et il y aura un référendum», explique Nordmann. “Nous devons avoir résolu le problème d’ici là.” Selon les partisans des centrales nucléaires, les nouvelles générations de centrales nucléaires pourraient être nettement moins chères que celles d’aujourd’hui.

Selon Marcel Tobler, l’énergie solaire couvre désormais dix pour cent des besoins en électricité. « L’énergie solaire atteindra probablement la production hivernale d’électricité des centrales nucléaires d’ici dix à douze ans ; plus rapide que le simple temps de planification d’une nouvelle centrale nucléaire.

Thoma : « On se serait moqué de vous au Palais fédéral »

La question se pose de savoir pourquoi BKW n’a pas laissé Mühleberg raccordé au réseau et a demandé à l’État de l’argent pour la rénovation nécessaire – environ 200 à 300 millions de francs.

Thoma le brandit : “Si vous étiez allé au Palais fédéral à l’époque et demandé 200 ou 300 millions pour une centrale nucléaire, on se serait moqué de vous ou on vous aurait expulsé.”

En fait, l’autorité nucléaire avait déjà réclamé des mesures de sécurité coûteuses avant que Mühleberg ne devienne la première centrale nucléaire de Suisse à être fermée.

Eco Talk, 19 août 2024. 22h25;sche



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