De nouvelles négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas débutent cette semaine. Y a-t-il quelque chose de différent cette fois-ci ?

Un garçon marche dans le camp de réfugiés palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 14 août.

Omar Al-Qattaa/AFP via Getty Images


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Un garçon marche dans le camp de réfugiés palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 14 août.

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L’histoire de la guerre entre Israël et le Hamas se résume trop souvent à une série de chiffres. Mais cette guerre est bien plus que cela.

C’est le quotidien des habitants de Gaza, qui vivent dans une guerre qui fait rage depuis dix mois. Cette situation s’accompagne d’un sentiment d’insécurité qui s’aggrave à mesure que la crise humanitaire s’aggrave à Gaza, avec la famine, l’eau insalubre et la diminution des ressources. À cela s’ajoute la perspective d’un conflit régional plus vaste avec l’Iran qui se profile à l’horizon.

Jeudi, les médiateurs américains et arabes doivent lancer de nouvelles négociations pour tenter de parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Mais avec l’assassinat récent du leader et négociateur du Hamas, Ismaïl Haniyeh, ainsi que de Fuad Shukr, du Hezbollah, les espoirs d’une détente ne sont pas très élevés.

Et quant aux chiffres, voici ce qu’ils nous disent :

  • Au moins 39 929 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre et 92 240 Palestiniens ont été blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza.
  • Ces décès surviennent au lendemain de l’attaque du Hamas du 7 octobre qui a tué 1 200 personnes lors d’un festival de musique en Israël.
  • Environ 250 otages ont été pris par le Hamas et d’autres assaillants. 115 de ces otages restent à Gaza, dont 41 seraient morts.
  • Un citoyen israélien est toujours considéré comme disparu après le 7 octobre, selon le gouvernement israélien.

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Scepticisme quant à un cessez-le-feu

Le président Biden a déclaré à plusieurs reprises au cours des derniers mois qu’il était convaincu qu’un cessez-le-feu était proche, même si chaque tentative a échoué. Les choses pourraient-elles vraiment changer cette fois-ci ?

Selon Daniel Estrin, correspondant international de NPR, plusieurs éléments pourraient conduire à un résultat différent, notamment un nouveau sentiment d’urgence parmi les médiateurs.

« Ils disent que le temps presse, car ils espèrent qu’un cessez-le-feu à Gaza dissuadera l’Iran de menacer Israël. Ils veulent empêcher une guerre régionale plus large grâce à ce cessez-le-feu à Gaza. Et c’est vraiment un moment dramatique. On assiste à ce renforcement militaire avec l’envoi par les États-Unis de navires de guerre et d’avions de combat dans la région pour repousser une éventuelle attaque. Et en même temps, on assiste également à une poussée diplomatique très spectaculaire. Une délégation israélienne de haut rang est en route pour le Qatar. Le chef de la CIA devrait également y être. »

Selon Estrin, le cadre de base de l’accord de cessez-le-feu est sur la table depuis des mois. Il prévoit un échange d’otages et de prisonniers. Les civils palestiniens retourneraient dans le nord de Gaza. Mais même avec cet accord, de nombreuses questions restent non résolues.

“Combien d’otages israéliens seraient libérés dans la première étape de cet accord ? Qu’en est-il des détenus palestiniens ? Qui serait libéré en échange ? Israël pourra-t-il contrôler les Palestiniens qui retournent dans le nord de Gaza et empêcher les militants armés d’y aller également ? Qu’en est-il des soldats israéliens ? Vont-ils se retirer de la frontière entre Gaza et l’Egypte ? Et la plus grande question est alors de savoir si ce sera la fin de la guerre, la fin de la guerre. permanent actuel “fin de la guerre ?”

Le Hamas veut une garantie à cet égard. Les médiateurs américains et arabes affirment que telle est l’intention. En même temps, Israël veut pouvoir reprendre le combat s’il estime que le Hamas fait traîner les négociations.

Ce que veulent les dirigeants

En fin de compte, estime Estrin, « tout dépendra de la volonté du dirigeant israélien et du dirigeant du Hamas ». Et l’on peut se demander si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu acceptera finalement un accord de cessez-le-feu.

« Il a toujours dit qu’il ne cédait pas aux pressions pour mettre fin à la guerre. Il tient tête à ses chefs de sécurité. Ils lui disent tous que le moment est venu de conclure un accord avec le Hamas. Ils veulent déplacer l’attention vers l’Iran et le Hezbollah. Et puis il y a l’extrême droite dans le gouvernement de Netanyahou. Ils veulent en fait prolonger la campagne contre le Hamas à Gaza bien plus longtemps. »

Cette campagne s’inscrit dans une idéologie religieuse et ultranationaliste, explique Estrin.

« Ils rêvent d’une domination israélienne permanente sur Gaza. Certains rêvent même d’envoyer des colons juifs à Gaza dès maintenant », a-t-il déclaré.

Et même si Netanyahou ne prétend pas partager ces idéologies d’extrême droite, de nombreux analystes en Israël affirment que retarder un accord de cessez-le-feu pourrait profiter aux intérêts personnels de Netanyahou.

Un accord avec le Hamas pourrait conduire à de nouvelles élections, ce qui pourrait conduire à la perte du pouvoir par Netanyahu, ou à un règlement de comptes national où il pourrait être tenu pour responsable du pire échec sécuritaire de l’histoire d’Israël.

« C’est quelque chose qu’il veut éviter le plus longtemps possible », explique Estrin.

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